Six ONG saisissent la Justice contre le déterrage des blaireaux en région Auvergne-Rhône-Alpes
Nous avions consacré un sujet cet été à l’échelle de la Loire où des actions en justice sont déjà en cours. Dans un communiqué commun, plusieurs associations de protection des animaux et de l’environnement – Animal Cross, Aspas, Aves France, FNE Aura et ses fédérations départementales, La LPO Aura et enfin One Voice -, annoncent avoir déposer pas moins de huit recours contre l’ouverture dès le printemps de la vènerie sous terre du blaireau en région Auvergne-Rhône-Alpes. Une pratique de chasse qu’elles jugent « barbare et déjà autorisée de septembre à fin février ». Elles ne cachent d’ailleurs pas leur objectif de long terme : l’interdiction totale de la chasse des blaireaux. Dans la Loire comme dans l’Ain, l’Allier, le Cantal, la Drôme, la Loire, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, le Rhône, la Savoie et la Haute-Savoie, des préfets autorisent très régulièrement des périodes complémentaires de déterrage des blaireaux.
Des dégâts sur les cultures « jamais démontrés »
« Cette pratique de chasse moyenâgeuse consiste à envoyer des chiens dans les terriers de blaireaux pour les acculer, à creuser la terre à l’aide de pelles, de pioches et de barres à mine, souvent pendant des heures, puis à extirper les animaux terrorisés de leur abri à l’aide de grandes pinces pour ensuite les abattre par arme à feu ou arme blanche », décrit le communiqué qui invite pour ceux qui ont le cœur bien accroché à voir « les images parlantes de l’enquête en infiltration de l’association One Voice » en cliquant ici. Les associations dénoncent la pratique en soi mais aussi qu’un feu vert soit accordé dès la mi-mai, par anticipation, sur simple décision du préfet, dans une « période, les blaireautins sont encore dépendants de leurs mères, sans défense et promis à une mort certaine. Quand ils n’ont pas tout simplement été déchiquetés par les chiens… »
Ces extensions de période de chasse sont censées être justifiées par des dégâts causés par l’animal sur les cultures qui ne sont « jamais démontrés », arguent les associations qui assurent qu’il existe « des solutions alternatives pour éloigner les animaux sans les massacrer ». Et que « la chasse aux blaireaux est inefficace dans la lutte contre la tuberculose bovine, voire contre-productive en la matière. » If Saint-Etienne avait demandé, en vain cet été, à la préfecture de la Loire, les éléments sur ces dégâts ou crainte sanitaire justifiant sa décision dans notre département.