Plus pour l’auto
Suite à sa visite sur le site de Valeo à Etaples (Pas-de-Calais), Emmanuel Macron a annoncé ce 26 mai plusieurs aides pour la filière automobile française très touchée par la crise économique actuelle. Un plan qui s’élève à près de 8 milliards d’euros, destiné à soutenir un secteur qui verra 500 000 véhicules non vendus entre mars et fin juin, selon le chef de l’État.
Des primes à l’achat pour les véhicules électriques et hybrides
Première mesure forte du président de la République, une prime à l’achat de 7 000 euros pour les particuliers sur l’acquisition d’un véhicule électrique. Ce montant s’élève à 5 000 euros pour les entreprises et collectivités.
Ce dispositif est complété par une prime de 2 000 euros pour l’achat d’un véhicule hybride.
Un déploiement de bornes électriques de recharge
Parallèlement à ces primes pour les véhicules électriques ou hybrides, Emmanuel Macron a également insisté sur la nécessité de développer le maillage national de bornes électriques. L’objectif du chef de l’État est d’atteindre 100 000 bornes d’ici à 2021 ; un objectif initialement fixé pour 2022.
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Autre mesure phare adoptée en faveur du secteur auto, la refonte de la prime à la conversion 2020. Anciennement appelée « prime à la casse », ce dispositif permettra, dès le 1er juin, aux Français ayant un revenu fiscal de référence de moins de 18 000 euros net, de bénéficier de 3 000 euros pour l’achat d’un véhicule thermique et de 5 000 euros pour un véhicule 100 % électrique. Cette prime concernera seulement les 200 000 premiers achats effectués à partir du 1er juin. Selon Emmanuel Macron, cette prime peut concerner « plus de 3/4 des Français. »
600 millions dans un fonds d’investissement
L’État va également créer un fonds d’investissements à hauteur de 600 millions d’euros afin de les soutenir. « L’État apportera 400 millions d’euros et les deux autres grands constructeurs français [Renault et PSA, NDLR], 100 millions d’euros chacun» a détaillé Emmanuel Macron. Ce dernier a également avancé que 200 millions d’euros de subventions seront accordés aux équipementiers et sous-traitants du secteur.
La course au véhicule du futur
Toujours dans les chiffres, l’État va également investir 150 millions d’euros dans la recherche. Objectif ? Que la France soit une terre de production des voitures du futur.
Je te donne, si tu donnes
Ce plan de relance qui s’élève au total à 8 milliards d’euros n’est pas sans contrepartie pour l’industrie automobile. Par exemple, les constructeurs se sont engagés à une relocalisation de la production à valeur ajoutée, d’investir dans les lieux de productions présents dans l’Hexagone (par exemple PSA à Poissy, Mulhouse et Sochaux ou Renault à Cléon en Seine-Maritime) ou encore que Renault fournisse « des garanties sur leur avenir » aux employés des sites du groupe de Maubeuge et Douai.