Baignades, activités nautiques et poissons : interdictions prolongées à Saint-Victor-sur-Loire
A ce rythme les 40 jours d’interdiction de baignade de l’été 2017 (sur environ 90 possibles, du moins officiels car surveillés) seront sans doute battus. La baignade dans la Loire sur la retenue du barrage de Grangent à Saint-Victor-sur-Loire est interdite par un arrêté de la Ville de Saint-Etienne depuis le 7 juillet maintenant en raison de présence d’algues vertes / bleues, manifestation d’une prolifération de cyanobactéries potentiellement toxiques. Un grand classique du plan d’eau l’été. Mais d’autres interdictions ont depuis été prises par toutes les communes limitrophes au fleuve en amont. Car une pollution plus importante et potentiellement plus dangereuse que celle habituelle a été repérée le week-end des 15-16 juillet. La préfecture de la Loire l’associe désormais très clairement aux cyanobactéries aussi à la suite de prélèvements aux résultats « catastrophiques ». Si les Croisières des Gorges de la Loire ont pu reprendre très rapidement après le premier arrêté préfectoral le 17 juillet, toutes les activités nautiques susceptibles d’entrainer une immersion dans l’eau ont été interdites, dans un premier temps, jusqu’au 25 juillet.
La consommation des poissons interdite
Ces interdictions ont été prolongées jusqu’à nouvel ordre par un nouvel arrêté « compte tenu des derniers résultats de l’Agence Régionale de Santé (ARS) montrant un taux excessif de toxines, qui présentent un risque pour la santé en cas d’ingestion d’eau contaminée ou lors d’une immersion prolongé ». Pendant cette interruption de navigation, seuls sont autorisés à circuler ou naviguer : les embarcations des services de sécurité et de secours, d’EDF, du Syndicat mixte d’aménagement des Gorges de la Loire et de la Ville de Saint-Étienne ; celles nécessaires à la desserte des résidences riveraines dépourvues d’accès terrestre ; les bateaux de commerce ( marchandises ou passagers) ; les embarcations de formation à la conduite des bateaux de plaisance ; les barques, les menues embarcations à rames ou à moteur ; les voiliers. En outre, la consommation humaine ou animale ainsi que la commercialisation déjà interdite pour les brochets, sandres et perches est étendue à tous les poissons pêchés dans la retenue.
« Pas d’impact » sur l’eau du robinet
Enfin, l’ARS indique que « les prélèvements pour l’eau potable (Loire en aval de cette pollution et canal du Forez) ne sont pas concernés du fait des conditions de captage. Les rejets sont donc sans impact sur l’eau à destination de la consommation humaine, de l’irrigation agricole et de l’arrosage des cultures ». Certaines cyanobactéries peuvent produire des toxines, qu’elles libèrent dans l’eau. Lors de baignades ou d’activités nautiques, les cyanobactéries sont en contact avec la peau ou peuvent être ingérées. Elles peuvent provoquer chez l’homme, des irritations de la peau, nausées vomissements, maux de tête, étourdissements, paralysie rapide des muscles et du système respiratoire, et sont toxiques pour le foie, les reins et l’appareil reproducteur.
