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lundi 20 mai 2024
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Brèves

A Saint-Victor-sur-Loire, la croisière a pu reprendre dès mardi

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Pour le reste, on s’amuse toujours pas : si la baignade et toutes activités nautiques restent plus que jamais interdites depuis maintenant le 7 juillet, la navigation « de plaisance » aussi, au moins jusqu’au 25 juillet, depuis dimanche dernier. Cela en raison de la découverte le week-end dernier de nappes de pollution à l’aspect (un bleu clair étrange), voire à la potentielle toxicité inédite. L’activité du croisiériste, au départ interdite elle aussi dans un package « principe de précaution », a été à nouveau autorisée par la préfecture de la Loire par une mise à jour de l’arrêté lundi soir. Les balades en bateau des « Croisières des Gorges de la Loire », rentrent en effet dans la catégorie juridique des navires de commerce avec passagers (et non de plaisance), autorisées à reprendre. Dans un premier temps, à défaut d’imaginer les croisiéristes mettre le nez dans l’eau polluée, les autorités sanitaires craignaient que la circulation du navire ne déplace les fameuses nappes.  

Les polluants stratosphériquement au-dessus des seuils

En revanche, les premiers retours d’analyse de l’eau de la retenue de Grangent sont, eux, bel et bien « catastrophiques », comme l’a glissé hier matin le préfet lors d’une rencontre générale avec la presse. Contactée, la Ville de Saint-Etienne confirme. C’est à elle qui revient de commander et financer des analyses effectuées par un organisme travaillant pour l’Agence régionale de santé. A partir d’elles, l’ARS donne les recommandations débouchant sur les décisions préfectorales et municipales. Or, « les taux des polluants ne sont pas à 5 ou 10 % au-dessus des seuils mais à 500 ou 1 000 % !, explique Charles Dallara, adjoint municipal en charge des parcs et jardins et des quartiers Nord-Ouest. Il n’y a pas que les fameuses cyanobactéries mais aussi quatre autres polluants qui sont analysés comme l’escherichia coli (issues des matières fécales, Ndlr). Sur un peu plus d’un an de recul on n’avait jamais vu ça. Seulement un peu plus d’un an seulement car les règles ont fortement évolué en 2022 sur les bactéries que l’on doit rechercher et leurs seuils. C’est donc difficile de comparer sur du plus long terme. »

Reste que l’intensité de cette pollution semble exceptionnelle par rapport à la problématique structurelle de la retenue de Grangent en ce qui concerne les cyanobactéries amenant des interdictions de baignade tous les étés. Mais d’où vient-elle ? « Un problème technique lié à une station d’épuration en amont n’est pas à exclure mais nous croyons davantage, à ce stade, à un réaction naturelle liée à une météo particulière cette année : sec cet hiver et au début du printemps puis très pluvieux en avril-mai-début juin avant de fortes chaleurs », note Charles Dallara qui n’avait pas encore pu ce vendredi se pencher sur le retour d’analyse des eaux potables en aval pour Andrézieux-Bouthéon, relevant là de Saint-Etienne Métropole.      

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