Fragrance des roses : cette enzyme « clé » dénichée par les scientifiques stéphanois
On connaissait déjà l’association qu’ils avaient mise en évidence entre le parfum caractéristique des roses à d’anciens virus : nous vous en parlions ici. L’université Jean-Monnet a de nouveau communiqué sur des résultats obtenus par les chercheurs du « laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes aromatiques et médicinales » (LBVpam, UJM/CNRS). Les scientifiques viennent d’aller plus loin en identifiant, a expliqué mardi l’université stéphanoise « une enzyme clé impliquée dans la synthèse de ces molécules odorantes, dont le géraniol qui confère aux roses leur odeur incomparable ».
Étude publiée dans PNAS
Cette étude, réalisée par Corentin Conart, doctorant, et dirigée par le docteur Benoît Boachon, a été publiée ce lundi 1er mai 2023 dans la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America). Elle décrit comment une enzyme indispensable à la vie des cellules végétales a évolué chez la rose pour produire le précurseur des molécules parfumées. « Cette découverte permet de mieux comprendre comment certaines plantes produisent des odeurs via une voie alternative ouvrant la voie à une révision du dogme généralement accepté chez les plantes et pourrait avoir des implications pour les industries du parfum, de la cosmétique et pharmaceutiques », commente l’université de Saint-Etienne.