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dimanche 5 mai 2024
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Brèves

La fermeture des urgences de Feurs votée, actée et toujours contestée

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Le service des urgences de Feurs est la victime collatérale la plus spectaculaire de la loi Rist dans la Loire. Capture Google.

Lundi, sans surprises, le conseil de surveillance du Centre Hospitalier du Forez a adopté une motion actant la fermeture des urgences de Feurs. Membre de ce conseil, le sénateur PS Jean-Claude Tissot précise avoir voté contre dans un communiqué où il dénonce à nouveau « une terrible nouvelle pour les habitants concernés. En effet, un temps d’accès de 30 min à un service d’urgence est communément admis comme le seuil critique, au-delà duquel les chances du patient décroissent significativement. C’est le cas de plusieurs communes du bassin de vie de Feurs, notamment dans les Monts du Lyonnais, à plus de 30 min de Montbrison ». Cette décision aura en outre un impact négatif sur toute la chaîne du soin, argue encore le sénateur, « de la médecine de ville aux pompiers volontaires qui assurent les premiers secours (les employeurs seront certainement moins enclins à laisser leurs salariés être pompiers volontaires si les trajets jusqu’aux urgences sont considérablement allongés…) ».

Une alternative temporaire crédible écartée ?

D’autant plus regrettable, insiste l’élu, qu’il existerait selon lui au moins une solution alternative : « Le Dr Massacrier, cheffe du service, avait proposé une organisation qui aurait permis aux urgences de Feurs de fonctionner jusqu’au mois de juin. Sa proposition consistait certes en un fonctionnement en mode dégradé, sans Unité d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD), mais avait le mérite de maintenir le service ouvert le temps de trouver d’autres solutions. » Contrairement à ce qui aurait été opposé en conseil de surveillance, cette organisation est « tout à fait possible et déjà déployée dans d’autres hôpitaux confrontés aux mêmes difficultés ».

Si la motion évoque la possibilité de demander « dès que le nombre de médecins urgentistes sera suffisant, la réouverture des lignes de garde », il est à craindre, estime enfin l’élu « qu’une fois fermé, le service sera bien plus difficile à rouvrir (si tant est que d’autres prétextes ne soient pas trouvés pour le maintenir clos) ». A la suite de son courrier daté du 22 mars dernier, Jean-Claude Tissot a été convié par le ministre de la Santé, François Braun, à une rencontre en distanciel avec des membres de son cabinet, jeudi 5 avril.

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