Alternatives à l’A45 : une partie de Givors ne sera pas rasée par l’éventuel élargissement de l’A47

Dans le cadre de notre dernière publication sur la démarche d’amélioration de la mobilité Saint-Etienne/Lyon – lire ici – lancée en 2019 à la suite du brusque abandon du projet A45 par l’Etat, nous avions demandé une précision à la préfecture de région à propos du projet majeur que représente la création d’un nouveau pont pour traverser le Rhône. Comme dit dans notre dossier, la préfecture de région rappelle que deux grandes options sont toujours à l’étude concernant le chronophage nœud de Givors / Ternay / Chasse-sur-Rhône. La première consiste à détourner de l’A47 le trafic très local qui l’emprunte pour traverser le Rhône en créant un nouveau franchissement secondaire. Quatre choix restent possibles, au nord du pont de l’A47 au niveau de Grigny ou au sud au niveau de Chasse-sur-Rhône. La logique de rendre ce projet combinable avec la seconde grande option « reste d’actualité ».

L’élargissement « dans la traversée de Givors exclu »

Cette autre option à trancher pour en finir avec le fameux nœud givordien consiste, elle, à carrément « élargir l’A47 en 2×3 voies (voire en 2×4 voies au départ des travaux de la démarche, Ndlr) à partir de l’échangeur 9.1 (Givors-Est) jusqu’au nœud Autoroutier (A47/A7/A46Sud) ». Dans un courriel, la préfecture de région nous informe que « l’élargissement à 2×3 voies dans la traversée de Givors a été exclu » tout comme « celui en 2×4 voies ». Doubler ou augmenter d’un tiers la largeur du pont actuel emprunté par l’A47 oblige à prévoir la gestion des flux en amont de l’entrée de l’infrastructure. Mais, heureusement pour le tissu urbain de Givors qui cerne de près l’A47, la préfecture de région annonce à If que « les études ont permis de montrer que la reconfiguration de l’échangeur 9.1 (Givors-Est), qui constitue le principal point d’entrée sur l’A47 avant le pont et l’élargissement proposé permettaient de fluidifier l’ensemble du réseau autoroutier sur ce secteur ».

De quoi économiser sans doute quelques millions d’euros et un long chemin de croix administratif sans même parler d’une probable tenace contestation politico-sociale. Reste que créer un, voire deux nouveaux ponts pour traverser le Rhône, laisse sceptique financièrement. Sur les 400 M€ prévus pour l’A45 réorientés par l’Etat sur des investissements alternatifs d’amélioration (de nature routière et aussi ferroviaire), il reste en effet 289 M€ à fixer, tous projets confondus, de Saint-Etienne jusqu’à Lyon. Et on ne voit pas quelle collectivité locale serait prête à contribuer sur ce projet de nouveau pont routier…