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lundi 29 avril 2024
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Biodiversité : encourageant pour l’azuré du serpolet, désespérant pour le sonneur à ventre jaune

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©Mickaël Villemagne/FNE Loire et Antoine Csuturos/FNE Loire. Photos transmises par Saint-Etienne Métropole

Saint-Etienne Métropole relaye depuis octobre les remontées d’enquêtes de terrain de ses partenaires que sont la LPO Loire et FNE Loire dans le cadre de la réalisation de son Atlas de la biodiversité. La collectivité s’est lancée, concrètement, en 2022 dans cette démarche scientifique, en partie participative, financée et développée par l’Office français de la biodiversité (OFB). Elle a d’ailleurs déjà été menée dans les Gorges de la Loire (avec le SMAGL), dans le Pilat (avec le PNR), les Monts du Forez (via Loire Forez). Leurs données, confirmées par celles très récemment collectées sur Saint-Etienne Métropole ont démontré une présence plus étendue du papillon rare qu’est l’Azuré du serpolet (Phengaris arion). Jusqu’en 2010, l’espèce, caractérisée par le dessus de ses ailes bleu vif et qui fait l’objet d’un plan de protection national, n’avait été identifiée qu’autour de Saint-Victor-sur-Loire. Elle l’est donc maintenant plus largement dans le sud du département, dont 22 communes de Métropole. Bonne nouvelle d’autant que l’existence de l’Azuré du serpolet décline ailleurs en France.

Le crapaud Bombina Variegata , probable victime de la sécheresse

Le sud Loire, en revanche, n’échappe pas à la régression du sonneur à ventre jaune, aux effectifs sans doute laminés par les sécheresses à répétition, la disparition des insectes, mollusques et autres crustacés faisant son menu ainsi que la pollution des milieux qui abritent ses habitats de prédilection. Ce petit crapaud d’environ 5 cm qu’est Bombina Variegata est observable de mai à octobre en période de reproduction dans les zones humides. Lui aussi – théoriquement – protégé au niveau national et même européen fait l’objet d’un plan d’action en tant qu’espèce classée vulnérable. Or, les prospections effectuées ces derniers mois dans le nord du Gier et les contreforts des Monts du lyonnais, zones susceptibles de l’accueillir car à proximité de populations déjà connues, n’ont absolument rien donné. Ce qui signifie que les survivants sont isolés, augmentant ainsi le risque de disparition de l’espèce sur Saint-Etienne Métropole.

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