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Dans sa dernière audition, Samy Kéfi-Jérôme accuse Gaël Perdriau selon Mediapart

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Samy Kéfi-Jérôme et Gaël Perdriau en août 2022 ©If Saint-Etienne

« Samy Kéfi-Jérôme, qui avait filmé à son insu son collègue Gilles Artigues avec un escort boy dans un hôtel parisien début 2015 en vue de le faire chanter, a fini par reconnaître son rôle dans cet odieux piège politique, dont il a désigné le maire Gaël Perdriau comme l’un des « commanditaires », d’après les informations de Mediapart ». Ainsi, dans un nouvel article publié ce lundi 8 avril, le site d’investigation annonce que l’ancien adjoint chargé de l’éducation incrimine à son tour le maire de Saint-Etienne, dans l’affaire de chantage à la vidéo intime. Un changement de version qui intervient après celui de Pierre Gauttieri, directeur de cabinet de Gaël Perdriau à l’époque des faits.

Troisième revirement

En décembre dernier, toujours selon Mediapart, l’ancien directeur de cabinet avait admis avoir menti, affirmant que « la décision du Kompromat sur Gilles Artigues revient au maire ». Outre les extraits de l’audition de Samy Kéfi-Jérôme, l’article de ce jour indique qu’un certain « Olivier H », ancien directeur adjoint du cabinet de Gaël Perdriau, serait également revenu sur ses déclarations début janvier. « Pierre [Gauttieri] n’aurait jamais pris cette initiative sans la validation de [Gaël] Perdriau », aurait-il déclaré. L’ancien fonctionnaire, qui ne travaille plus à la mairie depuis, aurait également admis avoir été avisé du piège visant Gilles Artigues, et avoir pu visionner un « teaser » de la vidéo par la suite, que lui aurait montré Pierre Gauttieri.

Confrontations à venir

« Ce dernier lui aurait alors affirmé qu’il avait aussi montré le film à Gaël Perdriau – ce que le maire conteste », poursuit l’article. Mediapart rapporte également que Samy Kéfi-Jérôme a, depuis l’éclatement de l’affaire en août 2022, changé de ville et s’est reconverti, se disant maintenant prêt à assumer ses responsabilités. Mediapart affirme que durant la perquisition, les policiers ont retrouvé la trace d’un e-mail envoyé par Samy Kéfi-Jérôme fin 2014 à la collaboratrice de Gaël Perdriau accusée d’avoir fourni la caméra, pour lui transmettre le numéro de Siret de l’une des associations ayant touché une subvention par la Ville. Enfin, le media parle d’une instruction qui toucherait bientôt à sa fin, et de confrontations annoncées les 16 et 17 avril. Contacté à ce sujet, Gaël Perdriau n’a pas souhaité réagir. Tous les protagonistes de l’affaire restent à ce jour présumés innocents.

Gilles Rossary-Lenglet : « Ils pensent encore pouvoir minimiser » 

Le protagoniste à l’origine de le la révélation de l’affaire, « plombier » auto désigné des faits, sera réentendu par les juges mi-avril, lors d’une nouvelle confrontation devant la Justice, un an après la première, avec Gaël Perdriau. Ce sera le 16 avril. Contacté ce matin par If Saint-Etienne, Gilles Rossary-Lenglet voit dans les dernières déclarations de Samy Kefi-Jérôme relayées ce matin par Mediapart, non une rupture mais une continuité dans ce qu’il observe depuis septembre 2022 de la part de ceux qu’ils assurent avoir été ses complices dans un piège tendu à Gilles Artigues. A savoir : « Face aux évidences, aux preuves qui s’accumulent, comme des boomerangs, lui comme Pierre Gauttieri sont piégés. Ils n’ont pas modifié leurs déclarations par revirement mais parce qu’ils n’ont tout simplement pas le choix face aux faits. Malgré tout, ils pensent encore pouvoir minimiser leur rôle : on le voit ici encore une fois. Mais les juges ne vont pas les lâcher et iront jusqu’au bout. On n’est pas sur une polémique politicienne là. J’avais volontairement attendu de transmettre une preuve au départ pour la donner en suite et mettre davantage en évidence leurs mensonges. Mais à part cette nuance, encore une fois, je suis le seul dans tous les mis en cause, à ne pas mentir. »

X.A.

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