Dix conseils de la LPO Loire pour aider la biodiversité au printemps
Contrairement à ce qu’indique son nom, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) n’agit pas qu’en faveur des volatiles. Mais de toute la biodiversité. En ce début de printemps, en écho d’une campagne nationale, sa délégation Loire a transmis à If Saint-Etienne 10 conseils pour donner un coup de main à la flore et la faune sauvage à la belle saison.
1 : Fini de donner à becqueter aux oiseaux
Pour ceux qui ont installé une mangeoire pour l’hiver, c’est le moment d’arrêter progressivement car les températures remontent et les oiseaux peuvent désormais trouver de la nourriture tout seuls. Plus de détails. Et dans tous les cas, on ne nourrit pas les oiseaux avec du pain !
2 : On ne taille plus ses arbres !
La période de nidification des oiseaux a démarré. Ils vont utiliser les arbres pour faire leur nid et accueillir leur progéniture. Alors du 15 mars au 15 août, on laisse tomber les cisailles ! Plus de détails.
3 : Attention au chat, méchant ou pas
Le chat est un prédateur pour la petite faune sauvage, qui va coloniser de plus en plus les jardins à la belle saison. Pour éviter les rencontres, nous conseillons aux propriétaires de chat de jouer régulièrement avec leur animal, de le nourrir suffisamment et de ne pas le laisser vagabonder, notamment la nuit. Plus de détails.
4 : Haro sur les pesticides, mollo sur la tondeuse
Pour accueillir les insectes et toute la petite faune qui va avec, les pesticides sont évidemment à proscrire (au passage, dans votre intérêt aussi). Plus de détails. L’idéal est aussi de ne pas tondre son jardin à outrance, et de laisser des zones « sauvages » pour le développement des fleurs. Soyez naturel, pas maniaque !
5 : Mettre (prudemment) de l’eau à dispo
Alors là, attention ! Un certain moustique tigre a tendance à de plus en plus pourrir la vie de tous l’été, faisant de la moindre coupelle d’eau stagnante un salon immobilier. Si vous n’êtes pas en mesure de gérer vidage et renouvellement très souvent en cas de non consommation, autant passer au conseil suivant.
Sinon, en toute saison, la LPO souligne qu’il est bien de mettre de l’eau à disposition des animaux qui vont s’en servir pour s’abreuver et se nettoyer. Attention à toujours bien mettre un ou plusieurs éléments (cailloux, bouts de bois, rampe…) qui permettraient à un animal de ne pas se noyer.
6 : Trous au sol, gouttières… à la trappe vos pièges involontaires
Certains aménagements humains représentent, souvent sans que nous ne le sachions, de véritables pièges pour la faune, impactant aussi bien les insectes que les oiseaux ou les mammifères. Pourtant, des mesures simples et concrètes peuvent être mises en place pour remédier à cette problématique.
7 : Observer les oiseaux, ça compte aussi
Les oiseaux arrivent pour la période de reproduction et il est donc aisé d’en croiser dans nos parcs et jardins, mais aussi au balcon. Notez vos observations sur le site oiseauxdesjardins.fr ! Ou sinon sur celui lancé par Saint-Etienne Métropole (c’est le cas aussi avec d’autres communes et intercommunalités de la Loire) en partenariat, entre autres, avec la LPO pour constituer son Atlas de la biodiversité territorialisé. Ces signalements ne sont pas anodins : ils permettent de suivre l’évolution de la biodiversité et derrière, contribuent parfois à des alertes, voire des politiques publiques. Mais on ne trouve que ce que l’on cherche.
8 : Un logement maison pour les mésanges
C’est presque un peu tard en début de printemps, mais ça se tente et ne coûte pas grand-chose ! Installez un nichoir dans votre jardin pour accueillir la mésange bleue ou la mésange charbonnière.
9 : C’est simple comme un tas
La biodiversité adore les tas : de bois, de pierres, de feuilles… Pour certains, c’est un lieu de refuge, pour d’autres de nourriture, pour d’autres encore de lieu pour réguler la température… Alors plutôt que d’envoyer tout un flux en déchetterie, détournez-en une partie pour en faire facilement des abris. Ça coûte pas plus cher, moins en fait !
10 : Pollution lumineuse : contribuer à l’extinction
Toute l’année, on peut limiter sa pollution lumineuse en éteignant les lumières extérieures inutiles… et, si possible, on peut sensibiliser sa commune pour faire de même, si ce n’est pas déjà le cas !