Saint-Etienne : six élus de la majorité regrettent « l’absence de condamnation claire de la part du maire »
Il s’agit à nouveau des élus, adjoints ou conseillers, toujours dans la majorité de Gaël Perdriau, mais réclamant depuis un an, a minima, le retrait total de leur maire, comme pour ce qu’il a décidé à la Métropole, le temps que la Justice effectue son travail. Dans un communiqué envoyé ce mardi après-midi pour réagir au dernier épisode de l’affaire révélée par Mediapart, celui portant sur Michel Thiollière, ils réaffirment cette ligne. Cette fois-ci, cependant, ils se disent « scandalisés de constater que l’ancien directeur de cabinet, qui était donc le plus proche collaborateur du maire actuel de Saint-Etienne Gaël Perdriau, avait instauré des pratiques mafieuses au sein de la mairie » et ajoutent regretter « vivement », sans pour autant l’accuser de complicité, « l’absence de condamnation claire de ces agissements de la part du maire ».
Pour rappel, ces élus considèrent qu’ils ont été élus par les Stéphanois pour appliquer un programme, Gaël Perdriau ou non à leur tête, et entendent bien le faire jusqu’au bout du mandat. Cette fois-ci cependant, le communiqué est signé de seulement six noms alors qu’une dizaine d’élus pouvait être jusque-là rattachée à la démarche. Renseignements pris auprès des signataires, ce serait, disent ces derniers, un choix qui reste à préciser pour Patrick Michaud, Véronique Falzone, Jean Jamet et Robert Karulak et non une question de timing. Aussi, ce sont Claude Liogier, Paul Corrieras, Nicole Peycelon, Jacques Guarinos, Alain Schneider et Jacques Phrommala qui ont, seuls, signé le communiqué suivant :
Pas de nouvelles sur l’exclusion des LR stéphanois
« Nous sommes consternés par les révélations faites ce dimanche sur un projet visant à piéger notre ancien maire et ami Michel Thiollière. Nous tenons à lui exprimer toute notre sympathie et à lui dire combien cela nous révolte. Nous avons eu l’honneur, pour certains d’entre nous, de gérer notre ville à ses côtés et nous savons combien il a œuvré pour son développement et son image. Face à cette situation, nous sommes scandalisés de constater que l’ancien directeur de cabinet, qui était donc le plus proche collaborateur du maire actuel de Saint-Etienne Gaël Perdriau, avait instauré des pratiques mafieuses au sein de la mairie. Nous regrettons vivement l’absence de condamnation claire de ces agissements de la part du maire et continuons de penser que, pour le bien de Saint-Etienne et de ses habitants, ce dernier devrait se mettre en retrait total de ses fonctions comme il l’a fait à Saint-Etienne Métropole. »
Parmi eux, trois encartés LR – Claude Liogier, Nicole Peycelon et Alain Schneider – sont menacés d’une exclusion de la part de la direction de leur parti dans la Loire en raison de leur maintien dans la majorité. Pas de nouvelle à ce jour de cette menace, selon Nicole Peycelon sollicitée ce mardi par If. En revanche, nous n’avons pas réussi à joindre les dirigeants des Républicains de la Loire à ce sujet. MISE A JOUR Mercredi 4 15 h : dans un communiqué envoyé en soirée mardi, Jean-Pierre Taite, président départemental des LR réitère son appel à la démission de Gaël Perdriau : « Quant aux Élus LR stéphanois, ils ne peuvent pas continuer à être complices de ces comportements mafieux du « clan Perdriau . Ce système ignoble, mis en place, a plongé la ville de Saint-Étienne et l’ensemble des stéphanois dans la stupeur et l’ignominie. Je demande aux Élus LR de prendre leurs responsabilités, en démissionnant de la majorité municipale pour s’inscrire, clairement, dans l’opposition au maire ! »
