Petites enquêtes au presbytère : une série policière made in Loire
Depuis le 1er octobre, la bande-annonce de la série Petites enquêtes au presbytère a vu le jour sur YouTube. Un projet né il y a une dizaine d’années, et qui sollicite aujourd’hui le public pour voir définitivement le jour…
« Ce projet est né il y a presque une dizaine d’années, se souvient François Charmillon, responsable du service jeunesse de la Ville de Roanne, et scénariste de la série. Je suis un ancien prêtre, j’ai quitté le ministère en 2005 car la solitude me pesait trop, et j’avais envie de faire de cette expérience une série humoristique. On y trouve du vécu et cela s’inspire beaucoup de mon ami d’enfance, Frédéric Millard avec qui j’ai ce lien plus fort que tout ». Une idée de série TV qui reste dans le coin de la tête de François Charmillon jusqu’à ce qu’il passe le cap de la cinquantaine et qu’il se dise « c’est le moment ».
Sortir des clichés
Il est rejoint rapidement par Frédéric Millard, qui joue son acolyte policier dans la série, et qui en a composé la musique. Puis, vient l’équipe de réalisation, avec Caroline Puig-Grenetier, qui compte une soixantaine de films/documentaires à son actif, et qui a fondé la société de production « Nos passerelles », et Alain Brochot, à l’initiative du choix du noir et blanc. « Nous voulions montrer l’humanité des prêtres, car dans les séries qui les concernent, on tombe vite dans les clichés, estime François Charmillon. Le prêtre, c’est avant tout quelqu’un comme tout le monde ! Il rit, il fume, il boit. Pour moi, la religion qui n’a pas d’humour sur elle-même ce n’est pas une religion. Il faut savoir rire de soi ». La série Petites enquêtes au presbytère met donc en scène un duo de choc composé d’un prêtre, joué par François Charmillon, et d’un policier, qui sont confrontés à une série de meurtres, mais aussi à des problèmes de sacristies.
A la recherche d’un co-producteur
L’équipe a ouvert une cagnotte participative via la plateforme Tribee, pour financer une partie du projet. « Nous nous sommes donnés un échéancier entre 2024 et 2025. Là, nous essayons d’approcher un co-producteur, car nous avons une société de production, celle de Caroline Puig, mais qui ne peut pas financer un tel projet. Un épisode de série TV, c’est un coût de 250 000 euros. Nous avons réussi à le restreindre à 100 000 euros ». Une série qui, si elle intéresse un producteur et un diffuseur, serait tournée dans la région Rhône-Alpes. Actuellement, elle compte sept épisodes écrits, et n’a pas un nombre de saisons défini. « Si les gens aiment la série, elle vivra. Si on me dit d’écrire dix saisons, je le ferai ! Ce que j’aimerais, c’est que les gens aient envie de nous voir après une journée de travail, pour se détendre ».