L’Université Jean Monnet vers une sortie de crise
Élu le 20 mai dernier, le nouveau président de l’Université Jean Monnet, Florent Pigeon, a présenté sa nouvelle équipe dirigeante, ainsi que les projets phares qu’il souhaite mener à bien durant son mandat.
L’année n’a pas été de tout repos pour l’Université Jean Monnet (UJM), qui a fait face une double crise : sanitaire bien sûr, et institutionnelle, après l’échec de l’Idex qui prévoyait un rapprochement de la fac de Saint-Étienne avec des entités lyonnaises. C’est dans ce contexte que Florent Pigeon, qui s’était prononcé en défaveur de ce projet, vient d’être élu à la présidence de l’UJM. « La ligne directrice de ce mandat sera d’avoir une université qui soit collégiale et qui se transforme », a-t-il expliqué face à la presse, tout en présentant sa nouvelle équipe présidentielle. « C’est important après cette année passée de redonner du sens à l’action de chacun », estime Philippe Négrier, directeur général des services de l’université.
Gagner en attractivité
Les nouveaux membres en place ont annoncé leur volonté d’une refonte du campus roannais. « C’est un campus de proximité organisé actuellement autour de trois pôles, a expliqué Florent Pigeon. L’IUT, une antenne IAE et une antenne de la faculté des sciences. Nous souhaitons réaliser une organisation autour d’une seule et même structure, l’IUT, qui sera habilité à délivrer d’autres diplômes ». Et ce n’est pas le seul projet que souhaite mener l’équipe présidentielle, qui prévoit la création d’une école d’économie dès l’année prochaine, de la licence au doctorat, l’ouverture d’une école sport-santé-performance dans les prochaines années, ou encore la création d’un master en bioacoustique dès la rentrée. Et en interne, on a su tirer les enseignements de l’année écoulée. « Ce projet d’université collégiale et qui se transforme doit être partagé de manière régulière avec le personnel, indique Stéphane Riou vice-président conseil d’administration et moyens, chargé de la stratégie académique. Il ne suffit pas d’une annonce en début de mandat. »
Favoriser la vie étudiante sur les campus
Toujours selon Stéphane Riou, la transformation de l’université est aussi immobilière, notamment avec le nouveau bâtiment des Forges, et la réhabilitation du site Tréfilerie qui a démarré. « Nous souhaitons faire en sorte qu’il y ait une vie étudiante sur les différents campus ».
Enfin, l’université souhaite également mettre l’accent sur la qualité de vie de ses étudiants. « Nous avons pour ambition de favoriser le dialogue avec l’enseignement secondaire, pour une meilleure orientation des élèves car c’est toujours un facteur important d’échec au premier semestre, constate Alexandra Leyrit, vice-présidente déléguée réussite et qualité de vie des étudiants. Il est important aussi de faciliter davantage la réorientation de nos étudiants ». C’est toujours dans cette dynamique que Julie Boyer Dumont, vice-présidente responsable sociétale et environnementale de l’université, souhaite mettre ce mandat à profit : « Il est important de lutter contre toutes les formes de violences, d’en faciliter le signalement et l’accompagnement, que ce soit au niveau des étudiants ou du personnel. L’empreinte carbone des établissements sera également réduite, avec la mise en place de circuits courts, et la mise en place d’une stratégie numérique durable. »