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Saison 2021/22 : l’Opéra de Saint-Etienne à la recherche du temps perdu

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La nouvelle saison de l’institution culturelle stéphanoise a été présentée avec enthousiasme, jeudi, au Novotel. L’Opéra essayera de rattraper une partie du temps perdu lors de sa partition 2021/22. En programmant à Saint-Etienne quelques dates phares annulées. Et en affirmant s’ouvrir plus que jamais à tous les genres et tous les publics.

Les visuels de communication de la saison 2021/22 appuient avec humour un slogan qui exhorte à se laisser surprendre.

Il y a d’abord une saison à finir. Trois dates jeunes publics ont, par exemple, déjà eu lieu depuis la réouverture officielle le 19 mai. Et Otello de Verdi sera bien aussi représentée les 13 et 15 juin après ce 11 juin. Les Nocturnes de Beethoven achèveront, le 24 juin, cette saison 2020/21 aux abonnés absents sept mois durant.

Et même si la jauge est encore très réduite, l’Opéra de Saint-Etienne ne boude pas son plaisir. Le rideau était tombé fin octobre, avec ce cinglant et rougeoyant « ANNULE », apposé sur chaque date successivement. D’ailleurs, la suivante en verra un certain nombre ainsi que d’autres, de 2019/20, enrichir la nouvelle programmation.  

30 représentations pour 12 titres supplémentaires

« On ne fait pas de la quantité pour de la quantité, tempère le directeur de l’Opéra Éric Blanc de la Naulte. Mais il y a des incontournables. Comme nos productions. On ne peut pas le faire, hélas, pour tout. Il convient, aussi, de rester dans les budgets ». Ceci dit, ce sont 158 représentations, soit tout de même 30 de plus pour 12 titres qui émailleront cette saison 2021/22 dont le slogan invite à se laisser surprendre.

On ne fait pas de la quantité pour de la quantité.

Eric Blanc de la Naulte, directeur de l’Opéra de Saint-Etienne

Le lyrique y fera la part belle aux femmes à travers sept titres (dont cinq créations). La Vierge de Massenet, Madama Butterfly de Puccini, la sorcière d’Hänsel und Gretel d’Engelbert Humperdinck, l’Ophélie de Hamlet d’Ambroise Thomas, Elle de La Voix humaine de Francis Poulenc couplé avec Point d’orgue, de Thierry Escaich, création mondiale que coproduit l’Opéra. Le tout mis en scène par Olivier Py. Il y aura, aussi, la Guenièvre du Lancelot de Victorin Joncières de retour sur scène 120 ans après ou encore la Violetta Valéry de La Traviata.

Invité, Roberto Alagna, aura carte blanche le 15 mai

La danse prendra tout sa place à plus d’un titre – 8 exactement dont 4 reports – via Les Nuits barbares en passant par un Lac des cygnes et pour finir par Carmina Burana. Côté symphonique, l’opéra accueillera huit titres soit un de plus. Avec toujours Giuseppe Grazioli, en grande partie à la baguette. Le chef principal de l’Opéra estime « les Stéphanois très chanceux. La situation n’est pas comparable ailleurs avec les mêmes budgets. Il y a, ici une vision de la musique très ouverte. » A noter, entre autres, une soirée du Réveillon consacrée au cinéma. Et pour l’avant dernière date, un invité exceptionnel : Roberto Alagna qui aura carte blanche.

« Je vous revois Eric et Marc (Chassaubéné, adjoint à la culture de Saint-Etienne, Ndlr) à Monaco avec vos tenues en queue-de-pie à tout tenter pour le faire venir. C’était il y a 5 ans. Et il sera finalement bien là. En 2022, a gentiment taquiné le maire, Gaël Perdriau, lors de la présentation de la saison jeudi. C’est un très grand plaisir de retrouver notre opéra. Et oui, il est essentiel contrairement à ce que certains ont dit. » A ce sujet, la direction de l’Opéra se dit émue par ces longues files de Stéphanois venus attendre 4 h durant, la prise d’un abonnement à la sortie du premier confinement. Ou encore par ces fidèles parmi les fidèles, négligeant volontairement le remboursement de leur abonnement.

57 représentations jeune public

Nous faisons en sorte qu’aucun Stéphanois puisse dire : « l’Opéra, ce n’est pas pour moi »

Marc Chassaubéné, adjoint municipal à la culture

Derrière les têtes d’affiche que sont le lyrique, la dans et le symphonique, l’Opéra assure une vaste programmation supplémentaire, régulièrement hors les murs : afterworks thématiques chez son partenaire, le Novotel, récitals, théâtre de boulevard. Quant au programme jeune public qualifié « d’unique », il bénéficiera de 57 représentations. « Certes, il faut adapter les formats. Mais nous ne sacrifions pas la nature des propositions, souligne Marc Chassaubéné, adjoint municipal à la culture. Nous faisons en sorte qu’aucun Stéphanois ne puisse dire  : « l’Opéra, ce n’est pas pour moi ». » Une logique d’ouverture qui l’amène à aller au-devant des publics empêchés : les patients du CHU et même les condamnés de la Maison d’arrêt de La Talaudière.

L’Eoc et Canticum Novum en résidence

A noter, enfin, que cette saison, l’Ensemble orchestral contemporain (Eoc) désormais dirigé par Bruno Mantovani qui a succédé à son fondateur, Daniel Kawka a quitté Lyon pour l’Opéra stéphanois. Il pourra enfin, œuvrer, dans maison, à l’expression publique de son arrivée. Il n’est pas le seul à entrer en résidence puisque Canticum Novum le sera aussi. « Ils viennent compléter nos forces musicales. L’un, dans le domaine de la musique ancienne. L’autre, dans celui de la musique contemporaine », souligne Éric Blanc de la Naulte.

Encore prudente, la direction a décidé cette année de fixer le lancement de ses abonnements à partir du 1er septembre plutôt qu’en juin. Puis au 15 septembre, la vente directe des places.

Rens. au 04 77 47 83 40 et programmation complète en cliquant ici. L’Opéra fêtera sa rentrée samedi 2 octobre : une journée gratuite dès 15 h 30 pour les familles et jusqu’à 23 h.

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