Christophe Faverjon : « Fabien Roussel propose de favoriser le pouvoir d’achat de la population »
Dans le cadre de la campagne pour l’élection présidentielle, If Saint-Étienne vous propose une série d’interviews politiques des représentants locaux des douze candidats afin d’évoquer avec eux les échéances à venir. Elles seront publiées progressivement jusqu’au vendredi 8 avril 2022.
Secrétaire départemental du Parti communiste français depuis janvier 2018, Christophe Faverjon est également maire d’Unieux depuis 2008 et adhérent au PCF depuis 1997. Il est également vice-président en charge de l’éducation supérieure à Saint-Etienne Métropole. Âgé de 47 ans, il exerce en tant que professeur de sciences économiques et sociales au sein du lycée Albert Camus de Firminy. Pour cette élection présidentielle, il soutient Fabien Roussel, candidat communiste.
Quel bilan tirez-vous du quinquennat d’Emmanuel Macron ?
« Emmanuel Macron a été, au cours de ces cinq années, le président des riches. Il a pris des mesures essentiellement favorables à ceux pour qui tout va bien. Je pense notamment à la suppression de l’impôt sur la fortune. Par contre il a porté des coups extrêmement durs à la population en général, aux catégories moyennes et aux plus défavorisés. Cela s’est traduit par des mesures multiples comme le recul des services publics alors qu’ils bénéficient d’abord aux plus fragiles d’entre nous. On a vu de nombreuses fermetures en zones rurales ou péri-urbaines. Et puis, on a vu la volonté de casser un certain nombre de choses comme la retraite même s’il n’est pas parvenu durant ce mandat à faire passer sa réforme. Mais, il remettra l’ouvrage sur le métier en cas de réélection. Mais aussi la casse de l’hôpital public avec la réduction du nombre de lits et de services. On a vu le danger que cela représentait avec la crise sanitaire. Emmanuel Macron est un candidat qui avait également fait beaucoup de déclarations sur le climat mais qui, en réalité, a très peu agi sur ce sujet. Il a même fait l’inverse avec par exemple des fermetures de lignes ferroviaires et nous n’avons pas pris les mesures nécessaires pour s’attaquer au dérèglement climatique. Le bilan de cette mandature est très négatif même si on ne peut pas lui retirer le fait d’avoir dû faire face à des situations difficiles avec la pandémie où l’on a su faire jouer l’union nationale quand cela était nécessaire. »
Selon vous, quelle est la mesure phare de votre candidat Fabien Roussel ?
« C’est la mesure qui favorise le pouvoir d’achat de la population. Il y a un petit moment qu’on le dit, le pouvoir d’achat n’a pas progressé ces dernières années alors que les actionnaires se sont enrichis, les dividendes ont explosé même pendant la pandémie. Ce que nous proposons, c’est un smic à 1 900 euros bruts, une augmentation des pensions de retraite ou encore une allocation d’études pour l’ensemble des étudiants de 850 euros. »
Emmanuel Macron a pris des mesures essentiellement favorables à ceux pour qui tout va bien.
Quel ancrage local avez-vous au niveau du nombre d’adhérents, de militants ? Et de quelle manière menez-vous la campagne localement ?
« Nous avons 800 adhérents dans la Loire et plusieurs dizaines d’élus avec des maires, des conseillers municipaux, une sénatrice, une conseillère régionale. Concernant la campagne, notre particularité a été d’organiser des réunions de proximité, les « comités des Jours heureux ». Le candidat porte cette orientation de « retrouver des Jours heureux ». Nous avons eu des réunions publiques à Firminy, à Roanne ou à Rive-de-Gier. Je note que les autres forces politiques ne viennent pas à la rencontre des habitants sur les territoires. Nous avons souhaité les rencontrer pour leur donner la parole et partager avec eux les propositions de notre candidat. Cela s’ajoute à la présence dans les quartiers, en porte-à-porte, sur les marchés… Des actions traditionnelles dans les campagnes. »
Aurez-vous des candidats aux législatives dans le Loire ?
« Notre volonté est d’avoir un accord avec l’ensemble des forces de gauche pour les législatives. Il y a 577 circonscriptions à l’échelle nationale. Il y a suffisamment de territoires pour que tout le monde soit représenté. Dans la Loire, nous avons proposé à nos partenaires de gauche d’avoir un soutien réciproque. Les discussions se poursuivent. Il n’y a rien d’acté encore. »