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Pôle rugby d’Andrézieux-Bouthéon : « Ce projet risque de bénéficier d’un éclairage extraordinaire »

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Le maire d’Andrézieux-Bouthéon, François Driol, va mener de front plusieurs chantiers en cette année 2022, dont la création d’un pôle rugby qu’il a fallu avancer. Le point sur les principaux investissements prévus et leurs objectifs.

françois driol
François Driol, maire d’Andrézieux-Bouthéon.

La Ville va réaliser l’aménagement du stade Roger Baudras et créer un pôle rugby. Ce projet représente un budget de 2,8 millions d’euros et va démarrer en 2022. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

La genèse de ce projet c’est qu’au lendemain de notre élection, nous avons rencontré les responsables du Rugby Club Andrézieux Bouthéon (RCAB, ndlr) qui nous ont présenté un projet de club. Bien sûr, on ne vise pas le Top 14, on ne se prend pas pour ce que l’on n’est pas. Mais il s’agissait d’un projet sportif, et d’une volonté de créer une école de rugby phare du territoire. Cela offrirait la possibilité aux jeunes de jouer à un niveau intéressant au sein du club. Aujourd’hui, l’un de nos jeunes joue en deuxième division à Grenoble. Si un jour un jeune formé à Andrézieux est dans le XV de France, nous serons les plus heureux du monde. Le rugby, ce sont aussi des valeurs qui vont avec, des notions de respect auxquelles je ne peux que souscrire. Ce projet comprenait le développement d’une équipe féminine, une section pour les anciens. Dès le départ, il m’intéressait. Mais cela supposait d’avoir plus de vestiaires, plus de terrains et de moderniser l’existant. Nous étions partis là-dessus. Entre temps, nous avons candidaté pour servir de camp de base à une délégation dans le cadre de la Coupe du monde de rugby en 2023. Nous devrions avoir un retour dans les jours à venir et nous sommes dans une attente sereine et optimiste. Mais du coup, il a fallu modifier notre échéancier car si la délégation vient, elle fera une prise de contact dès la fin 2022. Il faudra donc prolonger le terrain pour les normes internationales et ajuster l’éclairage, c’est pourquoi la première tranche des travaux se fera dès cette année, ce qui n’était pas tout à fait prévu.

Si un jour un jeune formé à Andrézieux est dans le XV de France, nous serons les plus heureux du monde.

En quoi ces travaux vont-ils consister ?

Ils prévoient la création d’un bâtiment neuf adossé à la tribune existante, sur trois niveaux. Il permettra d’augmenter les vestiaires, avec des salles de massages et de contrôles anti dopages, des locaux administratifs, ainsi que des locaux réceptifs pour nos partenaires, qui seront ouverts sur terrain. J’espère que nous pourrons rapidement créer un bâtiment annexe avec une buvette et des sanitaires. Nous allons également conforter la deuxième tribune, la moderniser, mais dans un deuxième temps. C’est un projet qui risque de bénéficier d’un éclairage extraordinaire si nous sommes retenus pour l’accueil d’une délégation. Vous imaginez une équipe de l’hémisphère sud ici ? C’est un projet phare de la ville, et quand même métropolitain puisqu’il s’inscrit dans le cadre de cette Coupe du monde à venir.

La livraison de la 1e tranche des travaux du Stade Baudras aura lieu au 1er trimestre 2023.

Andrézieux-Bouthéon compte de nombreuses infrastructures sportives et de bonne qualité. Pour quelles raisons ?

Nous avons une dynamique économique hors norme et donc de nombreux partenaires privés qui portent la vie des clubs. Ainsi, cela permet à la Ville de pouvoir investir dans des infrastructures qui ne se destinent pas qu’aux équipes élites. Pour exemple, le budget du basket est porté à 60 % par des partenaires privés. Notre dojo est loué par des clubs extérieurs pour des compétitions. Cela crée une dynamique économique qui profite aux habitants puisque les gens qui viennent pour une compétition vont consommer sur place. Mes prédécesseurs étaient des bâtisseurs. Mon projet de mandat est de réhabiliter certaines de ces installations sportives et de ne pas faire reposer cela entièrement sur les épaules des contribuables. J’essaie d’être un maire gestionnaire.

La somme la plus conséquente de ce budget travaux concerne la création d’une nouvelle gendarmerie, à hauteur de plus de 6 millions d’euros. Un dossier initié il y a des années. Pourquoi cela a été si long ?

Je n’ai pas la réponse du pourquoi. Aujourd’hui, notre gendarmerie ne peut loger que les 2/3 de ses militaires. Alors que les gendarmes doivent être facilement mobilisables et donc habiter sur place. Ils ont aussi besoin de locaux appropriés pour recevoir des habitants, pour mener des gardes à vue. Les locaux sont exigus et vétustes actuellement. Donc, il y a déjà vingt ans, s’est posée la question d’agrandir les locaux, mais ce n’était pas possible à cet emplacement. Il était clair qu’il faudrait construire une nouvelle gendarmerie. Mais ce sont des décisions qui se prennent par la direction générale à Paris. Entre temps, nous sommes passés un temps sous le seuil des 10 000 habitants, donc nous n’étions plus prioritaires. Lorsque nous avons dépassés les 10 000 habitants, il y a sept ou huit ans, nous avons relancé le dossier mais la file d’attente était longue. Puis il a fallu se mettre d’accord sur le terrain. Il fallait qu’il rende facilement possible la projection des militaires sur les six communes qu’ils couvrent. Ensuite, ce sont les collectivités qui paient. La gendarmerie nous loue et nous garantie un loyer donc nous sommes sûrs de récupérer l’argent que l’on a dépensé.

On adaptera l’usage de nos points lumineux avec une gestion et un contrôle à distance. On change de siècle en fait !

Enfin, 4 millions d’euros seront alloués à la réfection et à la modernisation de l’éclairage public. Qu’est-ce que cela va changer ?

Le prestataire aura un cahier des charges à respecter qui implique que la Ville fera au moins 63 % d’économie d’énergie. Il ne s’agit pas d’éteindre l’éclairage public comme c’est le cas dans certaines communes, mais d’adapter les flux lumineux en fonction des horaires ou de la pratique du lieu. On adaptera l’usage de nos points lumineux avec une gestion et un contrôle à distance. On change de siècle en fait ! L’objectif est d’avoir un outil moderne d’ici deux ans de manière à concilier besoins localisés et contraintes écologiques.

La construction de la gendarmerie devrait se terminer au 1er trimestre 2024, pour un budget global de 6,1 millions d’euros.

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