Saint-Étienne
vendredi 26 avril 2024
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2 800 enfants ont bénéficié des « colos apprenantes » dans la Loire

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Elles étaient certes moins apprenantes en 2021 qu’en 2020. Néanmoins, de nombreux enfants (1 771 l’an passé, 1 020 cet été), en particulier de Saint-Etienne, ont pu s’évader grâce ce dispositif gratuit. Les colos apprenantes sont le fruit d’une collaboration entre l’Etat, financeur à 80 %, et les communes, notamment la Ville de Saint-Etienne. Une visite des deux acteurs publics dans l’un des centres d’accueil – La Traverse au Bessat – avait lieu vendredi.

Au sein du centre de La Traverse, propriété la Ligue de l’enseignement 42.

Dix à deux. Ce vendredi matin, quatre ados stéphanois du dispositif Vacances apprenantes avaient défié le maire de Saint-Etienne et le secrétaire général de la préfecture de la Loire au baby-foot qui trône dans la salle de jeu du centre de La Traverse au Bessat. Mal leur en a pris. Le duo Ville/Etat – Gaël Perdriau à l’attaque Thomas Michaud à la défense – les a balayés sans appel. Comme quoi État et municipalité de Saint-Etienne peuvent s’entendre sur certains terrains…

Une collaboration jugée « réussie » entre eux ainsi qu’avec les structures accueillantes, c’est d’ailleurs ce que les deux acteurs publics ont tenu à souligner à l’occasion de cette visite consacrée au dispositif des « Colos apprenantes ». Un volet des « Vacances apprenantes », déployées par le gouvernement pour la seconde année consécutive. En 2020, à l’issue du confinement, le constat d’isolement social, « d’enfermement » et de perte d’apprentissage liés à la pandémie pousse le ministère de l’Éducation nationale à lancer l’idée en lien avec des communes volontaires. Du moins celles concernées par la Politique de la Ville.  

Gaël Perdriau et le secrétaire général de la préfecture ont écrasé leurs jeunes guides au baby !

Financées à 80 % par l’Etat, 20 % par les communes

Avec les « colos apprenantes », l’Etat va ainsi financer 80 % d’un séjour d’une semaine (coûtant chacun 500 euros en moyenne) proposé gratuitement aux 6-17 ans de quartiers au sein de structures organisant des colonies de vacances. Qu’ils aillent dans la Loire, comme au centre de La Traverse, propriété de la Ligue de l’enseignement 42. Sinon un peu plus loin, comme dans la plaine du Forez ou même au bord de l’Océan. Les communes volontaires prennent en charge 20 % du financement et s’occupent de communiquer le dispositif auprès des habitants acheminant ainsi les inscriptions.

L’an passé, il y en a eu 1 271 dans la Loire, pour l’essentiel de Saint-Etienne Métropole dont un millier de Saint-Etienne même. 500 autres ont suivi à La Toussaint. L’investissement a donc totalisé environ 880 000 euros. « Jusqu’à très tard, nous ne savions pas si le dispositif serait répété en 2021. Mais nous avons tout préparé comme. Ce qui nous a permis d’être prêts et d’aller très vite quand l’Etat a finalement annoncé son financement », précise le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau.

« La Loire s’est distinguée comme le département le plus volontaire de la région »

Aussi, même si les inscriptions ont dû être réalisées de manière express (21-25 juin), 800 enfants stéphanois, un peu plus de mille Ligériens au total, ont, du 7 juillet au 27 août, à nouveau bénéficier du dispositif cette année. Le contexte amène à « une préoccupation partagée, note Thomas Michaud. Il fallait faire quelque chose. Cela a très bien fonctionné malgré l’urgence. En particulier dans la Loire qui s’est distinguée comme le département le plus volontaire de la région. Ce dispositif permet une expérience partagée de vie collective, de créer des liens sociaux, de développer le vivre ensemble tout en bénéficiant d’enseignements pédagogiques.»

Partie de pêche no kill à La Traverse.

Effectivement, l’enthousiasme sans timidité mais très respectueux des quatre ados stéphanois sélectionnés pour jouer les guides pour les élus et l’Etat faisait plaisir à voir. Qu’ils bénéficient ou non du dispositif, les enfants présents cet été dans les colonies proposées par les structures étaient naturellement tous mélangés. Au centre de La Traverse, propriété de la Ligue de l’enseignement, une des dix structures dans le département de la Loire ayant développées le dispositif, une soixantaine d’enfants sur les 220 qui l’ont fréquenté en bénéficiait.

Un changement positif pour l’image des colonies

De quoi relancer auprès des parents l’option colonies ? « C’est vrai qu’il y a eu une tendance nationale à la désaffection des colonies. Mais dans la Loire, au contraire, celle-ci s’était déjà inversée depuis plusieurs années et nous ne manquions pas de monde, assure Gilles Epale, président de la Ligue de l’enseignement 42. Alors, oui, le dispositif amène un public supplémentaire mais nous sommes désormais bien plein. En revanche, les études issues de la première expérience en 2020 ont montré un changement positif de l’image des colonies au sein des familles. »

Seul regret exprimé par le secrétaire général de la préfecture, et d’ailleurs partagé par le maire de Saint-Etienne, l’absence des enseignants de l’Education nationale en 2021 qui avaient donné tout leur sens à la notion de « vacances apprenantes » il y a un an. « Même si, précise-t-il, le dispositif habituel Ecole ouverte restait accessible en ville. En 2020, il avait été décliné dans les colonies. »

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