Le CHU ouvre une Clinique universitaire du sport et de l’arthrose cet automne

Un nouvel établissement de soins ouvrira ses portes au sein du bâtiment Le Canopé dès le mois de novembre. Cette Clinique universitaire du sport et de l’arthrose proposera une prise en charge plus globale, et sera dotée d’une technologie de pointe.

Ils commenceront à travailler dès le 7 novembre. Au total, 16 praticiens composeront l’équipe médicale de la Clinique universitaire du sport et de l’arthrose (Cusa). Parmi eux des chirurgiens orthopédistes, des médecins du sport, des neurochirurgiens, un rhumatologue, et même des médecins du sport pédiatrique. Installée sur une surface de 700 mètres carrés au sein du bâtiment Le Canopé, cette structure, entièrement dépendante du CHU de Saint-Etienne, vise une conception moderne de l’approche du patient. « Ce projet a pour but de fédérer un ensemble de spécialistes sur un même plateau, et proposer un accès plus facile, plus rapide et plus transversal à la population ligérienne, précise le professeur Rémy Philippot, chirurgien service d’orthopédie/ traumatologie. Cela autour de deux grands axes : celui du sport avec une prise en charge de la blessure au retour sur le terrain, ainsi que celui du volt dégénératif arthrosique. La traumatologie du sport de l’enfant y sera aussi intégrée, c’est quelque chose qui fait défaut sur le bassin ligérien ».

Un projet novateur

Dans la prise en charge, cette clinique mêlera des experts médicaux et chirurgicaux du CHU, ainsi que des médecins libéraux. Pour le professeur Thierry Thomas, chef du service de rhumatologie, cela va dans le sens de ce que souhaite faire le CHU dans l’organisation des soins, avec un hôpital qui soit davantage ouvert sur la ville. « Un des élèves de rhumatologie va s’installer en libéral. Il couplera cette activité avec la Cusa ». En plus des 16 médecins qui interviendront au sein de la clinique, sept équivalents temps plein ont été recrutés (paramédicaux, secrétaires, etc.). Si le CHU ne souhaite pas, pour le moment, communiquer l’investissement que représente cette nouvelle clinique, Thierry Thomas précise : « C’est une structure qui sera bénéficiaire. Il y a un investissement de base qui est important, mais ensuite, l’activité médicale générée va équilibrer le budget de fonctionnement ». Si l’on ne prend en compte que l’investissement matériel, cela représente environ 350 000 euros.

Un modèle anglo-saxon

Car la Cusa s’est proposera une technologie inédite en France, puisqu’ici, elle ne sera pas dédiée à la recherche. En effet, une évaluation globale du patient, pré et post opératoire sera possible grâce à différents outils dont un équipement d’analyse du mouvement grâce à une multitude de capteurs, ou une salle d’isocinétique pour évaluer les lésions au genou. Un ingénieur spécialisé dans la biomécanique a même été recruté afin de superviser l’ensemble de ces équipements. « Nous nous sommes basés sur des modèles anglo-saxons pour créer le plateau technique, explique le professeur Thomas Neri, chirurgien service d’orthopédie/ traumatologie. Il aura un aspect d’open space, qui permet à toutes les spécialités de cohabiter ensemble, et d’avoir différents avis d’experts pour le patient. Nous n’avons pas vocation à faire de la rééducation dans ce centre, mais nous allons pouvoir aiguiller les kinés ».