Bicycrêpe : petite reine des galettes dans le Pilat

Nathalie Roche de Jerphanion vient de créer la Bicycrêpe du Pilat, une crêperie itinérante qui sillonne les routes en vélo aménagé. Une reconversion mûrement réfléchie et qui vise aussi à renforcer le lien social dans des territoires où les commerces font parfois défaut.

« Dans ma tête, l’idée de cette reconversion existe depuis pas mal de temps », explique Nathalie Roche de Jerphanion. Après vingt-cinq années passées à travailler comme animatrice dans une association pour personnes adultes présentant des troubles psychiques, cette habitante de Condrieu a récemment pris un virage à 180 degrés. Il y a peu, elle a créé la Bicycrêpe du Pilat, une crêperie itinérante à vélo cargo, qui va proposer différentes sortes de crêpes, salées et sucrées, à base de produits locaux et bio. « C’est la réunion de beaucoup d’éléments qui sont importants à mes yeux, comme le vélo, la proximité, une nourriture saine et simple, avec une inspiration puisée dans les voyages comme la street food en Asie ».

La pâte à crêpes comme liant

C’est pourquoi elle a lancé une campagne de crowdfunding sur KissKissBankBank qui s’est achevée le 13 octobre dernier, et où 6 000 euros ont été récoltés pour contribuer au lancement de son activité. Cela implique les billigs, mais aussi la création d’un tricycle aménagé électrique par Cycloto. « Il doit être très fonctionnel, il faut penser ça comme un bateau, dans lequel le moindre petit espace est optimisé et utile ». N’étant pas cuisinière de profession, Nathalie Roche de Jerphanion ne s’est pas tournée vers la crêpe par hasard. Formée à Rennes pour apprendre le métier de Maître crêpière à l’école EMC², elle y voit « un aliment qui peut rassembler et qui est idéal pour mettre en valeur le travail des producteurs locaux. Avec, je peux sillonner le Pilat et notamment certains villages où il n’y a plus beaucoup de commerces ».

100 % local

La cheffe d’entreprise a donc mis au point différentes recettes à base de confitures de la ferme des 3 Fortunes, de farine du domaine de Martène, des œufs de la ferme de Chipier, du jambon de la ferme des cochons d’Anaïs, ou encore des légumes de la ferme de la Vallerine. Ce qui n’est pas local, comme le beurre ou le sel, provient du Panier du Pilat, une épicerie de produits biologiques. Actuellement, elle est en train d’organiser des tournées régulières. « Je serais les vendredis midi au Panier du Pilat à Pélussin, et le soir à la sortie de l’école à la Chapelle Villars, ainsi qu’au marché de la Vallerine une fois par mois ». En voiture en attendant que son vélo puisse répondre favorablement à l’ensemble des critères nécessaires. « D’ici la fin de l’année civile j’espère ». Largement à temps pour la Chandeleur.