Marché de gros : le ventre de Saint-Étienne prêt pour son lifting
Jeudi 24 mars, le groupe immobilier Atrium, propriétaire du marché de gros de Saint-Étienne depuis janvier 2020, recevait des élèves du lycée Sainte-Marie pour leur faire visiter l’équipement et rencontrer les grossistes. L’occasion également de revenir sur le projet titanesque à venir et qui devrait s’achever fin 2023.
Ils s’étaient donné rendez-vous de bonne heure ce jeudi matin. Les lycéens de l’établissement Sainte-Marie étaient conviés par le promoteur immobilier Atrium, à visiter le marché de gros de Saint-Étienne, qui lui a été cédé par la Ville en janvier 2020. L’occasion pour les jeunes de découvrir le projet de refonte porté par Atrium, et d’échanger avec les grossistes sur place, déjà à l’œuvre depuis plusieurs heures.
Attirer les restaurateurs
Actuellement, le marché de gros stéphanois ne propose que des fruits et légumes. Atrium mise sur la pluralité de produits, pour faire revenir les restaurateurs sur place. « On pourra bientôt y trouver du fromage, du poisson, de la viande, explique Marion Milliot, directrice gestion d’Atrium. Mais le bâtiment actuel date de 1972, et il ne peut pas être réhabilité, nous allons donc le démolir ». Le futur chantier prévoit de doubler la surface actuelle à travers la création de six halles, dont deux réfrigérées de plus de 4 000 mètres carrés. Au total, le marché de gros s’étendra sur 16 000 mètres carrés et comptera même à son entrée un restaurant ouvert au grand public, ainsi qu’une brasserie à l’intérieur, réservée aux grossistes. Le projet représente au total un investissement de 26 millions d’euros, pour une livraison fin 2023. Lors de la visite, les lycéens ont pu découvrir les plans du futur site, et échanger avec des grossistes, dont Raymond, qui dirige Forez Primeurs en famille.
« On défend des gens, et leurs produits »
Sa journée commence chaque jour de la semaine à trois heures, pour ne s’achever que vers midi. Mais dans la famille, c’est la passion du produit qui l’emporte pour fournir les marchés et primeurs locaux. « La responsabilité de la vente commence chez nous. On a des tomates de Provence que vous ne trouverez jamais dans la grande distribution car elles ne sont pas produites en assez grand volume. Nous essayons de donner du travail à tout le monde mais avec les coûts du transport qui explosent, ce n’est pas facile en ce moment. On défend des gens, et leurs produits, donc on essaie de travailler en priorité avec les producteurs français, et de plus en plus en bio, même si cela demande une logistique différente car les produits s’abîment plus vite et sont plus chers ». L’enjeu pour Atrium est de déménager les grossistes dans une halle tandis que celle où ils travaillent actuellement sera détruite, puis reconstruite, afin de ne pas freiner l’activité.
Super interessant. En me connectant de Roumanie pour voir comment on fait les choses en France. Representant de l’OIPA Legumes Fruits Roumanie.