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mercredi 1 mai 2024
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Brice Leclert, premier Ligérien sacré Mof en photographie

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Mardi 20 juin, Brice Leclert, photographe installé à Rive-de-Gier, a reçu la médaille de Meilleur ouvrier de France, à la Sorbonne à Paris. Le Ligérien, à la tête du studio Dream-Up Light, s’est illustré dans la catégorie « photographie d’art ».

Brice Leclert, lors de la cérémonie organisée à la Sorbonne. © DREAM-UP Light

Qu’est-ce que ce titre de Meilleur ouvrier de France représente pour vous ?

Il faut savoir que je m’y suis inscrit une première fois il y a quatre ans, dans l’idée de jauger mon niveau, d’avoir des retours de confrères sur mon travail. Bien sûr, je n’ai pas été diplômé et ça m’a quand même fait quelque chose alors j’ai décidé d’y aller cette fois, pour aller au bout. Cela nécessite un an de préparation, c’est beaucoup de travail, beaucoup de remises en question. Dans mon métier, je suis quelqu’un qui veut aller au bout des choses, être rigoureux, précis, et donner le meilleur de moi-même. Ce titre représente cela, et aussi le fait de partager, de transmettre, ce que j’aime faire notamment en donnant des cours.

Pourquoi avoir tenté l’aventure à ce moment de votre carrière ?

Le concours a lieu tous les quatre ans, et c’est bien, parce qu’il y a d’abord des présélections où l’on doit présenter notre travail à travers un dossier, et à l’oral. Ensuite, on nous transmet les sujets, et on a une année pour préparer l’examen.

Comment se déroule-t-il ?

On a sept sujets à traiter au total. Il existe deux catégories en photographie, la photo industrielle, et celle d’art qui regroupe de la photo avec des personnes. Par exemple, cette année, il y avait un des sujets consistant à réaliser le portrait d’un homme avec une barbe stylisée, qui pourrait être utilisé en affiche pour une échoppe de barbier, sur fond sombre. On doit ensuite les imprimer sur support mousse, sur papier brillant en format 50×70 cm. Pour ma part, j’ai travaillé avec un imprimeur de Lyon, spécialisé dans la photo d’art. Ensuite, nous avons présenté les photos à Tourcoing où se tenaient les épreuves. Durant la première, nous devions présenter notre travail à l’oral, puis les photos sont jugées sans présentation, et enfin, il y a une épreuve pratique en direct, dans un studio qu’on ne connaît pas. Il fallait répondre à deux sujets en 1 h 30 et le jury regarde notre façon de travailler, si on est efficace, etc.

L’une des épreuves consistait à photographier un homme à la barbe stylisée. ©DREAM-UP Light

Combien de temps la préparation représente-t-elle au total ?

Mis bout à bout j’ai compté deux mois de travail cumulés, à sept heures par jour. C’est énorme. Et il ne s’agit là que de la partie pratique, c’est donc sans compter toute la réflexion qui, elle aussi, est très chronophage.

Est-ce que ce titre va changer des choses par la suite ?

Je pense que ça peut ouvrir des portes oui, mais l’idée est surtout de valoriser mon travail à travers ce titre. On est dans un métier où l’humain est très important, et ça peut permettre de rassurer les gens, voire à certains de franchir le pas. Ainsi, ils peuvent être sûrs de faire appel à une personne compétente. En tout cas, cela ne veut pas dire que mes prix vont exploser… Aujourd’hui, beaucoup de personnes avec lesquelles j’ai pu travailler m’ont dit qu’elles sont fières d’avoir les photos d’un Mof.

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