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Signée Clovis : le « made in France », question de bon sens

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C’est une toute nouvelle marque stéphanoise qui vient de voir le jour sous l’impulsion de Guillaume Recorbet. Signée Clovis crée des vêtements made in France et a pour ambition de proposer des produits qualitatifs et qui durent.

Signée Clovis
Guillaume Recorbet avec une chemise Signée Clovis.

« Un jour, je me suis rendu compte que ce que je faisais ne m’animait plus. Je passais des entretiens d’embauche et je n’arrivais pas à me projeter », se souvient Guillaume Recorbet. Après 13 années passées comme ingénieur chef de projet dans l’industrie, ce Stéphanois d’adoption a décidé de se lancer en créant Signée Clovis. « Je n’étais pas dans le textile, mais j’ai eu la chance de rencontrer le monde du textile, notamment la nouvelle génération qui a remis au goût du jour le potentiel du made in France, comme Le Slip Français, ou encore1083. J’ai pu me rendre compte qu’il y avait une vraie promesse derrière et je rêvais d’une aventure comme la leur ». En 2018, Guillaume Recorbet participe à un start-up week-end, durant lequel il fallait simuler la création d’une entreprise. Pour cet exercice, il se renseigne alors et constate qu’il y a peu d’acteurs made in France sur des vêtements « élégants ». « Il y avait pas mal d’offres de vêtements ou chemises à porter les week-ends, mais moins pour ce que l’on porte au bureau ». L’idée germe et en janvier 2022, il franchit le pas…

Du solide

Il est donc parti en quête de stylistes et de fournisseurs, et ensemble, ils ont réalisé des prototypes. Car au fil de ses recherches, il constate qu’il y a souvent des promesses non tenues derrière les chemises qu’achète cette clientèle. « Au départ, on va mettre une soixantaine d’euros dans ses chemises, raconte le fondateur de Signée Clovis. Puis on se rend compte qu’au bout d’un an, elle est usée. Donc on va acheter dans la gamme de prix au-dessus, autour d’une centaine d’euros, pour faire le même constat ». C’est ainsi qu’est née la chemise éco-conçue disponible en précommande pendant deux mois au tarif de 135 euros au lieu de 159, avec pour objectif d’atteindre les 50 pièces au 28 octobre pour lancer la production.

Fabriquer une chemise en France, c’est 85 % de réduction de CO2 par rapport à celles qui sont importées.

Guillaume Recorbet

60 000 euros de CA en 2023

« A terme, si le col est un peu usé au bout de quelques années, on pourra aussi imaginer un service de remplacement ». Chez Signée Clovis, tout est donc made in France avec une chemise fabriquée dans l’Indre, des boutons qui le sont dans le Jura, mais aussi des étiquettes stéphanoises. Un engagement quasi-politique pour Guillaume Recorbet. « Fabriquer une chemise en France, c’est 85 % de réduction de CO2 par rapport à celles qui sont importées », rappelle-t-il. L’entrepreneur envisage de proposer ses créations en boutiques multimarques, afin qu’elles ne soient pas uniquement disponibles en ligne. Il espère réaliser 60 000 euros de chiffre d’affaires cette année et 300 000 euros d’ici cinq ans.

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