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samedi 27 avril 2024
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Réduction des déchets : Saint-Etienne en boîte le plat

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« En boîte le plat » est une initiative née à Toulouse en 2018, et qui arrive bientôt à Saint-Etienne. L’objectif est de sortir du tout jetable en proposant aux restaurateurs qui font de la vente à emporter des contenants en verre, consignés. Un geste écologique qui nécessite de changer des habitudes bien installées.

A Saint-Etienne, l’initiative est portée par l’association La folie des gandoles.

« L’idée, c’est d’impliquer tous les acteurs locaux, et d’aller vers un changement d’habitude », explique Loréline Bon, fondatrice de l’association La folie des gandoles, qui porte le projet « En boîte le plat » dans sa version stéphanoise. Il s’agit là d’une initiative toulousaine, qui a vu le jour en 2018 sous l’impulsion de l’association Etic emballage. Forte de son succès, l’association du sud-ouest a développé un parcours d’essaimage pour s’implanter un peu partout en France, comme à Rennes, Compiègne ou encore Besançon. « C’est comme ça qu’on a décidé de porter ce projet, et que nous avons créé l’association La folie des gandoles en juillet, pour l’importer à Saint-Etienne, indique la fondatrice. Aujourd’hui, nous comptons huit membres ». A Saint-Etienne comme ailleurs, « En boîte le plat » affiche un objectif simple : sortir du tout jetable et réduire nos déchets.

Appliquer la consigne

Car vous connaissez l’adage, le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ! Ainsi, beaucoup de contenants dédiés à la restauration à emporter sont recyclables, comme le carton, ou le bambou, mais difficile de savoir s’ils sont réellement recyclés in fine. « Nous nous donnons deux missions : sensibiliser aux emballages jetables dans la vente à emporter, et proposer une solution aux restaurateurs grâce à des boîtes en verre ». Il s’agira d’une souscription sous forme d’abonnement par palier. Par exemple, pour la somme de 20 euros par mois, 80 à 120 boîtes, selon le format, seront livrés à l’établissement, ainsi qu’une signalétique dédiée pour informer le consommateur de sa démarche. « On peut aussi proposer des stands de sensibilisation à la demande des restaurateurs ». Ces derniers peuvent même être livrés au compte-goutte s’ils manquent d’espace de stockage. Un concept qui a beaucoup d’atouts, mais qui va devoir convaincre.

« Pour convaincre les restaurateurs, il va falloir changer leurs habitudes »

Loréline Bon, fondatrice de l’association La folie des gandoles.

Emballer les restaurateurs

Côté consommateur, il sera possible de restituer sa boîte en verre fabriquée par Duralex et de récupérer la consigne de trois euros dans l’ensemble du réseau participant à « En boîte le plat », voire, à terme, dans des points de collectes installés dans d’autres commerces. Côté restaurant, le responsable de l’établissement devra prendre en charge le lavage des boîtes, ainsi que la restitution de la consigne. « Nous n’en sommes qu’au début et nous n’avons pas encore démarché beaucoup de restaurateurs. Mais nous constatons que pour les convaincre, il va falloir changer leurs habitudes. Il y a encore pas mal de freins à lever à ce niveau ». Pour le moment, un établissement stéphanois est d’ores et déjà intéressé, pour participer à la période de test de trois mois qui débutera au mois de janvier.

Boîte à idées

Pour ce faire, l’association a récemment lancé une campagne de financement participatif sur HelloAsso.com et espère atteindre son objectif de 12 000 euros d’ici un mois et demi. « Nous avons un prévisionnel optimiste et un pessimiste. Nous pourrons lancer l’activité si nous atteignons les 5 000 euros. Nous avons réussi à avoir une aide de la Métropole pour financer la moitié du vélo cargo qui livrera les boîtes, mais cela a un coût ». Pour le moment, Loréline Bon est bénévole, mais espère pouvoir se salarier à terme. Verdict fin mars, après les trois mois de test, qui détermineront, via les remontées des restaurateurs participants, si l’aventure peut continuer à Saint-Etienne. L’association entend commencer la période de test avec cinq établissements, et espère la terminer avec une dizaine.

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