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vendredi 26 avril 2024
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L’AIMV intègre le réseau national Amaelles : question d’image de marque

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Agir, innover et mieux vivre (AIMV) est l’une des principales association prestataire – entre autres mais surtout – de l’aide à domicile de la Loire. Si elle maintient son indépendance juridique, elle vient d’intégrer un collectif national d’associations nommé Amaelles qui mutualise des moyens d’accompagnement, en particulier de communication. L’image de marque, c’est ce qui explique en effet le choix de l’AIMV, consciente du déficit dans ce domaine vis-à-vis de son recrutement et du public.

Jocelyne Labouré, directrice d’Amaelles AIMV depuis 12 ans et de l’UNA 43 depuis 6 ans. Photo transmise par l’AIMV

Il est à parier que les aides à domicile auraient facilement troquer ce « merci » contre une réelle considération : c’est-à-dire des hausses de rémunérations universellement à la hauteur de leur implication. Mais on ne peut pas lui enlever le mérite d’exister. Ce vendredi 17 mars, le ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées a en effet lancé la première « Journée nationale des aides à domicile ». Sans le 49.3, les retraites et le marasme parlementaire, les médias nationaux en auraient même probablement parlé. En partenariat avec la Fédération des services à la personne et de proximité (Fédésap), l’objectif est « de remercier les aides à domicile pour leur implication auprès des personnes âgées et des personnes en situation de handicap », peut-on lire sur ce portail du gouvernement.

Il s’agit de valoriser et informer sur le métier, aussi bien pour le public bénéficiaire – comment fonctionne l’aide à domicile, comment y accéder, le financer ? que les candidats potentiels ayant tendance à de moins en moins se bousculer au portillon. Ces objectifs, ce sont ceux justement affichés, mais eux toute l’année, par le réseau « Amaelles », qui se décrit comme le « premier collectif français d’aide et de soins à la personne ». Amaelles est une marque, non pas d’une association fédératrice mais d’une société par actions simplifiées, la SAS Famille Du Chêne, localisée à Mulhouse qui a vendu des licences d’utilisation dans 14 départements différents pour désormais 15 associations d’aides à domicile. Les deux dernières intégrées se nomment l’UNA 43 (Haute-Loire, 170 salariées) et Agir, innover et mieux vivre (AIMV), « poids-lourd » associatif de la Loire de l’aide à domicile avec 850 employés dans ce domaine sur ses environ 1 100 postes stables (plusieurs dizaines de CDD s’ajoutent l’été).

Une puissance de frappe jusque-là inaccessible

« En plus de nos administratifs, nous comptons aussi des aides-soignantes, des infirmières et des chargés de suivi des majeurs protégés, sous tutelle par décision de Justice », précise Jocelyne Labouré, directrice mutualisée d’AIMV et de l’UNA 43 qu’il convient désormais, chacune, de faire précéder d’un « Amaelles » quand on les présente ou les appelle. Jocelyne Labouré précise aussi que « la démarche d’Amaelles est celle d’une entreprise dite « à mission » relative à l’ESS (Economie sociale et solidaire). La lucrativité n’en est pas l’objectif. Nous sommes d’ailleurs rentrés, modestement, à hauteur de 2 000 € dans son capital de 12 000 € ». Un collectif d’associations donc qui dit avoir « pour essence de servir le bien commun. Si l’union fait la force, Amaelles peut compter sur la puissance de plus de 10 000 collaborateurs et 900 bénévoles engagés qui œuvrent aux quatre coins de la France pour accompagner et créer du lien avec près de 70 000 personnes aidées chaque jour »

Cela doit donner des relations médias accrues, l’accès à des outils, la mise en avant de nos employés, de nos associations dans des outils de communication communs.

Jocelyne Labouré, directrice de l’AIMV et de l’UNA 43

En payant pour devenir « Amaelles » – les noms AIMV et UNA 43 resteront associés à la marque nationale un temps « encore indéterminé », celui de la digestion par les employés et le public – tout en restant indépendant juridiquement, les deux associations vont profiter d’une expertise et d’une puissance de frappe, inaccessible à leur échelle, en termes de valorisation et de visibilité. « Cela doit donner des relations médias accrues, l’accès à des outils, la mise en avant de nos employés, de nos associations dans des outils de communication communs », décrit Jocelyne Labouré. Un peu comme France Info s’appuie sur ses France Bleu pour diffuser sur son antenne nationale des exemples locaux d’une actualité nationale, ou inversement, diffuser à l’échelle nationale des actualités locales spécifiques venant du local.

78 postes à pourvoir à l’AIMV

« Là, pour commencer, nous effectuons via Amaelles des démarches de relations presse (If Saint-Etienne est donc un exemple, Ndlr !) avec les médias locaux. Ce sera notamment le cas avec les radios, des podcasts dans les semaines et mois qui viennent. D’autres développements auront lieu par la suite, en 2024 sous forme de publi-reportages. » Il s’agira d’abord de parler de recrutement, accompagnement parmi d’autres (communication, animation, développement d’activités) d’Amaelles. 30 postes en CDI ou CDD à pourvoir en août 2021, 50 CDI un an plus tard et enfin, 7 mois après, 62 CDI auxquels s’ajoute l’embauche de 12 CDD… :  les nécessités de recrutement et la difficulté à les satisfaire augmentent chaque année à l’AIMV. « Cette croissance est liée avant tout à une hausse des besoins, soit le vieillissement de la population et donc de la dépendance, explique Jocelyne Labouré. Et la pyramide des âges n’est pas non plus favorable à nos effectifs : il y a des retraités à remplacer. »

N’y a-t-il pas une tendance à quitter le métier avant la retraite ? « Non, pas de manière organique. En revanche, les nouvelles générations, les plus jeunes recrues ont effectivement tendance à changer souvent d’employeurs. » Rayon ressources humaines, il faudra donc que l’association s’habitue à « un fonds de roulement » permanent sur un certain nombre de postes. Intervenants à domicile, infirmiers, aides-soignants : une campagne de recrutement accompagnée par Amarelles a donc été lancée le 15 mars avec un « job dating » à Saint-Etienne. Elle se poursuit via une réunion d’information collective sur les métiers de l’aide à domicile au Chambon-Feugerolles ce jeudi 23 mars (et à nouveau le 15 juin), la présence au forum de recrutement « Supporters de l’Emploi », le 6 avril dans les salons du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne et enfin avec deux nouveaux job dating le 24 avril à Saint-Chamond et le 26 avril à Rive-de-Gier.

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