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Les Bonbons de Julien deviennent la Fabrique de Julien pour s’étaler davantage

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La confiserie de Bourg-Argental, bien connue des visiteurs du Pilat, a décidé de faire évoluer son identité pour mieux coller à la variété de ses fabrications qui, depuis des années maintenant, ne se limitent pas aux seuls bonbons. Ses activités croissantes, la Fabrique de Julien devrait, aussi, augmenter la surface de son site de production d’ici un an et demi.  

La Fabrique de Julien ne se contente pas des bonbons. ©Magali Stora, photo transmise par la Fabrique de Julien

« Ah bon, vous ne faites pas que de bonbons ? » Cette phrase qui sort régulièrement de la bouche des nombreux visiteurs de leurs ateliers, Julien et Jennifer Taboury en font une indigestion. Et pour cause, la fabrication de chocolats représente aujourd’hui plus de 30 % de leur activité. Sans compter les pâtes de fruits et les pots de caramel à tartiner. Mais forcément, « avec Bonbons de Julien sur les étiquettes, on brouillait les pistes. Il était temps de changer ça », reconnait Julien Taboury. Non, monsieur n’a pas tiré la couverture à lui : l’appellation d’origine n’est pas « mâle » contrôlée et remonte à l’histoire de la société, quand en 2007, à 27 ans pour lui, 25 ans pour elle, le couple a repris la petite confiserie située à Saint-Julien-Molette et baptisée « Les Bonbons de Saint-Julien ». Elle est alors essentiellement tournée vers les berlingots.

Une affaire qui avait déjà 40 ans de savoir-faire derrière elle et que les Taboury ont parfaitement su faire fructifier, lui donnant une autre dimension. La hausse du CA, fréquemment à deux chiffres, est constante depuis la reprise, atteignant 650 000 € en 2021/22, dernier exercice arrêté en date. « On faisait trois fois moins en 2010/11. Il y a eu un relatif tassement ces dernières années, forcément, avec les coûts des matières premières et de l’énergie qu’on ne répercute pas entièrement sur nos prix. Mais on continue à se développer. Nous avons fait nos études dans le sud de la France et sommes de la vallée du Rhône, raconte Julien Taboury. J’ai cependant un grand-père qui était de La Versanne. Nous témoignons tous les deux de plusieurs expériences préalables sur différents postes comme le contrôle qualité dans l’agroalimentaire : la fabrication de compotes, jus de fruit, chocolats, de brioches mais avons vite souhaité devenir entrepreneurs dans le domaine artisanal. »

Une diversification croissante

Label de maître artisan, certifications, médaille d’or aux Epicures de l’Epicerie Fine : la TPE travaille avec des arômes naturels, sans additif ni colorants artificiels. ©Magali Stora

Leur vœu exaucé, le couple va s’essayer d’emblée aux chocolats mais de manière anecdotique avant que la demande d’une clientèle séduite et toujours croissante dans ce domaine ne les décide, à en 2016-2017, à en faire un franc complément de leur catalogue qui avait déjà été précédemment été enrichi par les guimauves, pâtes de fruits et autres pots de caramel liquide à tartiner. « Aujourd’hui, toutes familles de produits confondues, on a plus de 200 références. » Actuellement, l’entreprise expédie 6 à 7 demi-palettes, une à deux fois par semaine. Ce sera bientôt une quarantaine à chaque fois, avec l’approche de la période de Pâques, rythme analogue à celui de Noël. Aux clients, avant tout régionaux, que sont des centaines d’épiceries fines, de boutiques spécialisées en produits locaux (pas à la grande distribution à quelques expériences près) s’ajoutaient ponctuellement les demandes de comités d’entreprises.

Aujourd’hui, toutes familles de produits confondues, on a plus de 200 références.

Julien Taboury, co-dirigeant de La Fabrique de Julien

Une offre davantage structurée depuis 2018, en même temps qu’une autre, un catalogue spécifique aux associations. Des canaux de vente qui ont vite permis d’écouler et écoulent toujours, à la différence de la tentative de vente directe (il reste toutefois une boutique liée aux visites sur place) par une boutique ouverte sur la Presqu’île de Lyon. Tellement bien située qu’elle avait été la victime trop répétitive des manifestations et parcours des Gilets jaunes les samedis, jour de vente crucial. Pas facile à avaler : les Taboury remettront peut-être les mains dans ce domaine à terme. Mais une seule chose à mâcher à la fois : il y a pour l’heure au menu ce changement de nom – la Fabrique de Julien – effectif depuis fin février et qui, forcément, avec une petite structure employant 9 personnes (7 équivalents temps plein), mettra des mois à remplacer Les Bonbons de Julien sur le packaging, sur le site web et dans les habitudes.

Une chasse aux œufs en or

L’opération marketing lancée avec le joailler Garel est annoncée comme inédite. Photo d’illustration transmise par l’entreprise.

Il y aussi ce recrutement à venir dans le domaine marketing/communication. Et enfin, l’extension de ses locaux. L’étude de faisabilité est lancée et les entrepreneurs espèrent concrétiser le projet d’ici un an et demi pour un investissement à plusieurs centaines de milliers d’euros. Il s’agit d’ajouter 200 m2 à leurs 350 m2, désormais trop étroits qu’il s’agisse du stock ou des ateliers, de Bourg-Argental. En 2013, le déménagement depuis Saint-Julien-Molette dans les locaux actuels avaient déjà donné lieu à une première évolution du nom de la TPE, faisant tomber le « Saint » de Julien. Les conditions de visites gratuites, devraient, elles aussi, y gagner avec cette extension. Il est possible qu’à terme, elles deviennent – modiquement – payantes. Reste que leur référencement et leur qualité les ont rendues populaires au point de jouer, rayon tourisme dans la Loire, avec 50 000 visiteurs en moyenne par an, dans la même cour que le Musée d’Art moderne, celui de la Mine ou encore du Château de Bouthéon.

Pour se faire de la pub en vue de Pâques et marquer ce changement de nom, les Taboury ont décidé de lancer une opération marketing assez spectaculaire présenté comme « inédite ». Associée au joailler Garel (installé à Annonay, Bourg-en-Bresse, Ecully et Saint-Genis-Laval), la Fabrique de Julien organise une chasse aux œufs quelque peu exceptionnelle qui sera officiellement lancée ce lundi 13 mars. Le gagnant remportera un des œufs mis en jeu non pas en chocolat mais en or d’une valeur de 2 000 €. Bien évidemment, les Taboury ne sont pas assez fous pour l’avoir caché quelque part dans le Pilat. Il attend dans un coffre jusqu’à sa remise en mains propres au gagnant au sein de la Fabrique de Julien. Pour remporter le précieux objet de collection, il faudra donc trouver la clef du coffre cachée dans un de ses paquets de confiseries ou de chocolats…

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