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Saint-Etienne Métropole valide 120 millions d’euros d’investissement d’équipement pour 2022

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Lors du dernier conseil métropolitain du 24 mars dernier, dix budgets ont été votés dont le budget principal. Ce dernier étant conforme aux orientations budgétaires votées en janvier dernier, et prévoyant notamment un investissement d’équipement de 120 millions d’euros. Un montant jamais atteint pour la métropole stéphanoise.

Saint-Etienne Métropole
La Cité Grüner héberge les locaux de Saint-Etienne Métropole

En introduction du vote du budget primitif lors du conseil communautaire du 24 mars, le président de Saint-Etienne Métropole, Gaël Perdriau, se montrait enthousiaste. « Le budget se présente avec des indicateurs qui sont tous au vert, permettant d’envisager l’avenir avec beaucoup de sérénité et d’ambition » a-t-il relevé, avant de laisser la parole à son vice-président en charge du budget, Christian Julien. Ce dernier ayant pu détaillé la teneur des 10 budgets votés ce jour-là, représentant en tout 585 millions d’euros de crédits. Parmi ces derniers, on retrouve le budget des transports, de l’eau ou de l’assainissement mais aussi un budget principal s’élevant à 410,9 millions d’euros (contre 379,2 millions en 2021) et comprenant 262,4 millions d’euros en dépenses réelles de fonctionnement et 148,5 millions d’euros en dépenses réelles d’investissement. Des données qui sont conformes aux orientations budgétaires annoncées en janvier dernier, comprenant 120 millions d’euros d’investissement d’équipement (un montant « inédit » pour le territoire selon Christian Julien) ainsi que 27 millions destinés à rembourser la dette. Avec l’adoption du nouveau pacte financier fiscal en septembre 2021, la collectivité voit ses recettes de fonctionnement s’élever à 315 millions d’euros, comprenant 171,4 millions d’euros de produit fiscal (avec une taxe foncière sur le bâti qui s’élève à 13,8 millions d’euros – taux de 2,6 % – et 0,7 M€ sur le non-bâti – taux de 4,98 %), 54,7 millions de dotations de de l’Etat et de FPIC (fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales) ou encore 13 % de TOEM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères). L’épargne nette s’élève quant à elle à 25,6 millions d’euros, dégageant ainsi « des capacités d’auto-financement importantes » selon le vice-président.

Le budget se présente avec des indicateurs qui sont tous au vert, permettant d’envisager l’avenir avec beaucoup de sérénité et d’ambition

Gaël Perdriau, président de Saint-Etienne Métropole

Les différents points du budget d’investissement d’équipement

  • Attractivité de la métropole

Sur les 120 millions d’investissement d’équipement prévus, 33,9 millions sont dédiés à l’attractivité de la métropole. Ce montant se répartit entre 8 millions destinés à l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation et l’entrepreneuriat, 7,3 millions pour le service aux entreprises et l’offre d’accueil,1,9 million pour le design, 1,3 million pour la culture, le tourisme et le patrimoine, 1,7 million pour le Musée d’art moderne et contemporain (comprenant des acquisition et restaurations d’œuvres, des travaux et une étude de faisabilité du nouveau MAMC) ou encore 13,6 millions pour les grands équipements sportifs et l’événementiel. Ce dernier poste comprenant des aménagements de Geoffroy-Guichard pour l’accueil de la Coupe du monde de rugby en 2023 ou des épreuves de football lors des JO Paris 2024.

  • Le développement du territoire

Ce volet comporte 62,9 millions d’euros d’investissement dont 5,9 millions destinés aux grands projets (dont l’entrée est de Rive-de-Gier avec la démolition du site Duralex), 33,9 millions dédiés à la voirie communautaire (dont le nombre de kilomètres gérés par SEM est passé de 100 à 3 000 en quelques années) ou encore 9,9 millions pour le renouvellement urbain.

  • Le développement d’une métropole durable

Représentant 19,2 millions d’investissement, cette partie englobe le plan vélo (2,9 M€), les contrats de rivière (6 M€) ou encore la collecte, le tri et traitement des déchets (4,4 M€).

Deux nouveaux budgets

Quant aux budgets annexes, on retrouve le budget des transports de 100,7 millions d’euros (avec 11,4 millions d’euros d’investissement), le budget de l’eau à hauteur de 32,6 millions ou encore le budget d’assainissement collectif s’élevant à 35,7 millions d’euros. A noter que deux nouveaux budgets font leur apparition cette année : le budget rattaché dédié aux parcs de stationnement selon le mode de gestion et celui des réseaux de chaleur.

Un budget qui est le fruit de la stratégie financière et budgétaire menée depuis 2014 visant à améliorer les fondamentaux financiers

Christian Julien, vice-président en charge du budget

Une situation budgétaire qui est le « fruit de la stratégie financière et budgétaire menée depuis 2014 visant à améliorer les fondamentaux financiers », explique Christian Julien. Une position partagée par Gaël Perdriau qui précise que cela est destiné à « faire progresser la métropole afin qu’elle compte dans le concert des métropoles françaises, avec notamment la décision prise de doubler la capacités d’investissement pour répondre aux enjeux ».

Un calendrier d’augmentation de la fiscalité mal choisi et un budget « du monde d’hier » selon l’opposition

Pierrick Courbon, élu d’opposition, a tenu à rappeler son désaccord sur le calendrier choisi par la majorité à propose de l’augmentation de l’imposition : « la hausse de la fiscalité touche pour cette année 2022 principalement, pas exclusivement mais principalement quand même, les ménages. La CFE n’augmentant qu’en 2023. Chaque jour qui passe, avec la crise du pouvoir d’achat dans laquelle nous sommes rendus, nous donne raison sur le fait que le timing n’est pas bon pour cette augmentation. C’est même le pire moment depuis 2011 pour toucher au portefeuille des contribuables. »

Le timing n’est pas bon pour cette augmentation. C’est même le pire moment depuis 2011 pour toucher au portefeuille des contribuables.

Pierrick Courbon, conseiller métropolitain d’opposition

De son côté, Jean Duverger, également conseiller métropolitain d’opposition, estime qu’une hausse de la fiscalité « n’est pas mauvaise en soi mais reste à savoir ce qu’on en fait et à quoi on l’affecte. Pour l’instant, on a du mal à y décerner une cohérence autour d’un nécessaire recentrage pour faire de l’adaptation au changement climatique une priorité. » Un budget qu’il qualifie également de « trop tourné vers le monde d’hier ».

Les différents budgets primitifs ont été adoptés à la majorité avec 84 voix pour, 9v contre et 3 abstentions.

Pour revoir le conseil métropolitain du 24 mars, rendez-vous sur cette page et pour

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