Immobilier : la Ville de Saint-Etienne affiche ses perspectives
La première édition avait eu lieu en mai 2022. Satisfaite, la municipalité stéphanoise a accueilli, fin janvier, « les Consultations immobilières sur les fonciers publics 2024 ». Objectif : rendre les plus visibles possibles les opportunités sur son territoire. Bâties ou foncières issues de ses aménagements, elles s’offrent aux projets des promoteurs.
Coïncidence ou pas, le matin même de cette nouvelle édition des Consultations immobilières, était parallèlement présentée la 11e enquête consommateurs sur la région stéphanoise. Étude réalisée tous les 5 ans, cofinancée par Saint-Etienne Métropole, le Scot Sud Loire et la CCI, qui permet de mettre en exergue les comportements des acheteurs sur le territoire. Et l’enquête s’est avérée, au moins en partie, positive pour Saint-Etienne intra-muros. Notamment en raison de ce recul, selon ses chiffres (l’opposition affiche en face une autre étude plus générale et contradictoire, issue d’un dossier national de Marianne), de la vacance commerciale entre 2022 et 2023 : presque moins 3 points, de 16,3 à 13,4. Point(s) que Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne n’a du coup pas manqué de détailler devant son public ce soir-là, à la Maison du projet, pour « les Consultations immobilières sur les fonciers publics 2024 ».
Une cinquantaine de personnes, entre autres, mais pour beaucoup des professionnels de l’immobilier, était de ces échanges introduits par la valorisation d’une attractivité stéphanoise que la majorité estime donc retrouvée. Avec des arguments, souvent chiffrés, à l’appui : sur le commerce donc mais aussi la démographie scolaire, la démographie toute courte, la création d’entreprises, ou encore la progression du nombre d’étudiants. L’occasion aussi de dérouler, la politique urbanistique de la Ville de Saint-Etienne faisant la part belle à la « rénovation / aération » : ces dizaines de milliers de mètres carrés chaque année réhabilités, sinon rasés pour être en grande partie non reconstruits. Pour Gaël Perdriau et son adjoint à l’urbanisme Jean-Pierre Berger l’on répété : dans leur esprit, l’impulsion de l’initiative publique trouve sa finalité par la voie du privé. « Nous avons besoin de vous, faites vos offres », a lancé le premier aux représentants du secteur fin janvier.
Sept fonciers pour faire un coup
« L’idée est de créer un lien permanent avec les promoteurs et mieux expliciter l’environnement et la politique d’urbanisme dans lesquels leur investissement potentiel peut intervenir », précise Jean-Pierre Berger. Selon les élus, sur le moyen terme – les 5 ans venant de s’écouler –, le prix de l’immobilier ancien, partant de très très bas, a progressé de 40 % à Saint-Etienne contre 28,5 % en moyenne en France hors d’Ile-de-France. Ils s’attendent à ce qu’ils progressent encore malgré le ralentissement. Déjà livrées ou relatives à des grands projets à venir déjà actés devant aboutir d’ici quelques années, la démonstration municipale citait en introduction une dizaine d’exemples d’aménagements qu’elle estime valorisants.
Pour certains, déjà mis en avant en 2022 : logements au sein de l’écoquartier Desjoyaux, Steel, tour à énergie positive Tésé, Cité du Design 2025, quartier d’affaires de Châteaucreux, bureaux neufs du Technopôle, logements BBC en hyper-centre, la Comète, le chantier de l’IGH Loubet en cours, maisons de ville à énergie positive. Outre dix immeubles de tailles variées mis en vente de gré à gré (par exemple, les 1 000 m2 de l’Hôtel de Villeneuve est ses écuries ; 1 000 m2 de l’église de la Nativité au Crêt de Roc encore), l’objectif étant avant tout de susciter l’envie autour de sept fonciers tout en informant des conditions. Sept terrains nus « ou presque » issus de la politique urbanistique de la Ville. Des propriétés sur laquelle elle a la main et faisant du coup l’objet d’appel à projets : cinq destinés à de l’habitat, deux pour des activités.
Fonciers pour de l’habitat
- A commencer, par la possibilité d’un collectif en bas du quartier Crêt de Roc, 89 rue Royet, disponible pour environ 30 logements, sur près de 1 600 m2. « Idéal pour un village en centre-ville », clame la plaquette.
- 17 rue Grouchy, au nord de la ville, près de l’axe Bergson et son tram, près de 10 000 m2 adossés au parc de Montaud sont proposés à l’emplacement du stand de tir de La Terrasse pour de l’individuel et/ou de l’intermédiaire.
- Non loin, une quinzaine de logements sur un espace de 1 550 m2 au 114 rue Bergson (au niveau de l’Etivallière) est disponible (il ne s’agit pas des programmes à polémiques dont nous vous avions parlé un peu plus au sud de la rue). Là pour un programme envisagé comme collectif de 15 logements.
- Cours Fauriel, sur « les Champs Elysées stéphanois » jouxtant la Verrière (un des bâtiments de l’ex-immensité Manufrance), 1 880 m2 peuvent accueillir un habitat collectif totalisant 20 logements.
- A l’autre bout de la ville, à proximité de l’hypercentre, les hauteurs de l’Opéra et plus encore du Jardin des plantes voient trois terrains plus ou moins arborés actuellement – 3 300, 4 500, 10 600, soit un total de 18 400 m2 – proposés respectivement à du petit collectif ou des logements individuels groupés, à environ 6 lots de logement individuels et, enfin avec plus d’espaces donc, à dix autres lots individuels. Plutôt haut de gamme donc et dans le prolongement logique, dit la municipalité, du lotissement « Les hauts de l’Opéra » réalisé par la Ville de Saint-Etienne.
Fonciers pour de l’activité
- Boulevard Jules-Janin, c’est un total de 4 850 m2, en face de l’entrée du Parc François-Mitterrand qui est disponible pour y aménager des bureaux sinon des « locaux d’activité productive ». Une zone relativement facile d’accès pour Saint-Etienne qui verra des travaux de réhabilitation foncière engagée cette année 2024.
- Dans le quartier du Pont de l’Âne-Monthieu, rue Marc-Charras, 3 085 m2 destinés aussi des ateliers productifs accompagnés de leurs bureaux, là aussi assez accessibles.