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vendredi 3 mai 2024
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L’Ours qui brasse : une nouvelle microbrasserie à Saint-Etienne

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Anne-Marie Curtil et Benjamin Bouiller viennent d’ouvrir cette nouvelle adresse au 23, rue Louis-Braille. Dans un style analogue à ce qu’ils ont connu au Québec, l’Ours qui brasse combine bar, microbrasserie et vente en vrac de sa propre production.

Anne-Marie Curtil et Benjamin Bouiller dans leurs locaux encore en travaux mi-avril. ©If Média / Xavier Alix

« Sur notre créneau précisément, non, nous ne sommes pas légion à Saint-Etienne même si ce concept est déjà porté par quelques autres. Mais il ne s’agit pas d’une nouvelle brasserie, comme beaucoup ont été créées dans le département et la région. Notre production sera exclusivement vendue chez nous. C’est elle que servira notre bar en pressions, il n’y a aucune mise en bouteilles. » Anne-Marie Curtil est originaire de la Loire, de l’Ondaine plus exactement. Benjamin Bouiller, lui, est Auvergnat. Début 2020, leur retour de périple, plusieurs années de l’autre côté de l’Atlantique, entre autres au Québec, s’est effectué à Saint-Etienne. Avec déjà, cette idée de créer une microbrasserie via l’association culturelle musicale Les Rigoles du quartier Crêt-de-Roc. Si le duo reste impliqué dans cette dernière, le projet leur est désormais exclusif.

Il cherche à reproduire à Saint-Etienne ce qu’ils ont connu avec enthousiasme au Québec, lors d’un « séjour » de 2 ans. « Là-bas, les bars qui brassent leur propre bière pour la servir directement à leurs clients, c’est très courant, y compris pour de la vente à emporter. On y va avec sa bouteille à remplir, comme on va acheter sa baguette de pain en France. » L’idée à leur retour de voyage, de se reconvertir, de lancer leur propre affaire, d’être leur « propre patron », avait parallèlement fait son chemin. Ce sera donc un bar-microbrasserie sauce canadienne implanté à Saint-Etienne. Benjamin Bouiller, jusque-là ingénieur, a été formé chez nos cousins du Canada. C’est lui, du coup, qui sera aux manettes côté production de la matière première. Anne-Marie Curtil sera à la gestion et au service. Le duo a repris un emplacement de 58 m2 disponible depuis plusieurs années au 23, rue Louis-Braille dont le dernier occupant était un magasin en accessoires d’arts martiaux.

Une « fête de la bière » fin mai

« On recherchait un lieu qui changeait de ceux habituels aux bars à Saint-Etienne, comme Jean-Jaurès ou Martyrs-de-Vingré. Nous sommes contents de contribuer à animer la vie d’une rue qui nous semble aller dans le bon sens », explique Anne-Marie Curtil. Environ 100 000 € ont été investis pour acquérir, rénover, équiper et décorer les lieux. Mi-avril, lors de notre passage, les travaux abordaient leur phase finale et les lieux devaient ouvrir la semaine suivante avant une fête inaugurale fixée ce jeudi 25 avril. Dans la limite du possible, des animations musicales pourraient être occasionnellement organisées entre ces quatre murs ouverts, aussi, à l’exposition d’artistes locaux. Mais ce sont avant tout des ateliers découverte, de dégustation, de valorisation du process et du produit que compte mettre en place L’Ours qui brasse. « De la même manière que ce qui se fait couramment avec le vin, compare Benjamin Bouiller. La bière, aussi, a ses subtilités, ses variétés infinies selon la provenance et l’utilisation que l’on fait du houblon, du malt, de l’eau, de la levure. »

Sa passion pour la bière trouvera ici sa concrétisation dans un style proche de celui de l’Amérique du Nord « mais en bien moins sucré », nuance Benjamin Bouiller. Celui-ci va travailler des créations épicées et aux fruits. Des types de bière qui ont pourtant souvent mauvaise presse dans l’Hexagone. Mais question saveurs, les gammes « fruitées » des grandes marques industrielles n’auront rien à voir avec ce que promet le micro-brasseur. « Oui, une bière aux fruits peut être très bonne et pas obligatoirement saturée en sucre, assure-t-il. Sinon, nous allons aussi lancer une « milk stout », très noire, très café avec du lactose pour la texture. Au total, pour le lancement, nous avons prévu cinq pressions produites ici et deux autres « invitées » issues de brasseries locales amies ainsi qu’une limonade maison aussi. »

Vente en vrac, comme « là-bas » donc, et petite restauration doivent compléter l’activité ouverte au public, au moins pour commencer, du mardi au samedi à partir de 16 h 30 et jusqu’à minuit à partir du jeudi. Parallèlement, L’Ours qui brasse et l’Amicale laïque du Crêt-de-Roc vont co-organiser une Fête de la Bière le 25 mai dans les locaux de la seconde.

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